Gabon : Nicole Assélé, «il n y a pas de destitution au CLR»

Le Délégué général du Centre des Libéraux réformateurs (CLR), Nicole Assélé, évincé de son poste le 18 décembre dernier par son géniteur, Jean Boniface Assélé, fondateur de ce parti politique de la Majorité républicaine et sociale pour l’émergence (MRSE), a tenu, comme récemment annoncé, sa réunion du Directoire le 23 décembre à Libreville. Au terme de celle-ci, elle estime qu’il n’y a pas péril en la demeure. «Il n y a pas de destitution au CLR», a-t-elle déclaré.

Le Délégué général du Centre des Libéraux réformateurs (CLR), Nicole Assélé, et l’un de ses collaborateurs, le 23 décembre 2021. © D.R.

Annoncée sur sa page Facebook au lendemain de son limogeage par son père, Jean Boniface Assélé, le fondateur du Centre des Libéraux réformateurs (CLR), par ailleurs président du Conseil politique de cette formation, la réunion du Directoire convoquée par le Délégué général, Nicole Assélé, a eu lieu le 23 décembre. Elle faisait écho à celle du 18 de ce même mois au cours de laquelle le leader de cette écurie politique avait déchargé sa fille de ses fonctions.

La rencontre convoquée par la deuxième personnalité du CLR reposait sur le climat délétère au sein du parti. Au terme de ce rendez-vous, placé sous le sceau de «l’apaisement et de la sérénité retrouvée», tant attendu par les militants, notamment à cause du bras de fer entre la fille et son père, le Délégué général démis fait savoir que «le Directoire a noté que la supposée crise actuelle n’est, en réalité, que le résultat d’une succession de malentendus qu’il convient de dissiper, essentiellement par la force du dialogue interne».

Pour Nicole Assélé, il y a nécessité d’un toilettage des textes en vigueur et de leur réexamen minutieux dans un cadre concerté et inclusif. «Cette exigence légitime de clarification, contrairement aux interprétations diverses lues ou entendues ici et là, est jusqu’ici le sens véritable et unique des différentes interventions du Camarade Jean Boniface Assélé Dabani sur le sujet», a-t-elle expliqué.

Elle a également indiqué qu’«en dépit des affirmations relayées dans la presse ces derniers temps, il n’a jamais été fait état stricto sensu d’une quelconque destitution du Délégué général par le fondateur de notre parti, figure tutélaire incontournable de la grande famille CLR, lors de la réunion convoquée par lui-même le samedi 18 décembre dernier».

Rappelant que le Délégué général est la deuxième personnalité du parti, derrière le président-fondateur, elle a fait remarquer que la Délégation générale est l’organe exécutif chargé de mettre en œuvre les orientations et décisions du Conseil politique. «Je ne suis pas le patron du CLR, je suis  la 2ème  personnalité», a affirmé Nicole Assélé.

Un peu à la manière de la famille Lepen en France, Nicole et Jean Boniface Assélé font feu de tout bois au CLR. Pourtant élu lors du Congrès de septembre 2019 au poste de Délégué général, Nicole Assélé est depuis lors menacée d’être virée par son père. Ce qui ne passe pas pour la concerné qui reste cramponnée aux textes.