Max Anicet Koumba : Ndong Sima sceptique face aux réponses du gouvernement et du PDG
Au lendemain des propos jugés «haineux» à l’encontre de l’ethnie Fang (Pahouin) du président du Rassemblement des Gaulois, Max Anicet Koumba, lors de la deuxième session ordinaire du Conseil national de la démocratie (CND), de nombreuses voix s’élèvent et condamnent. Si le responsable de ces propos est désormais suspendu de toute activité politique par le ministre de l’Intérieur, l’ancien Premier ministre Raymond Ndong Sima estime que «le problème du Gabon est une crise qui ne choisit pas ses victimes en fonction de leur province, de leur religion, de leur sexe».
Propos «haineux et tribalistes», «antirépublicains», «des allégations ignobles», «attentatoires à la cohésion nationale», «une attaque perpétrée contre le vivre-ensemble», tout a été dit pour qualifier les propos tenus par le président d’un parti politique de la Majorité, Max Anicet Koumba. Après les condamnations diverses et particulièrement après celles du Parti démocratique gabonais (PDG) et du ministre de l’Intérieur, l’ancien Premier ministre Raymond Ndong Sima est apparu dubitatif face aux visées de ces deux dernières condamnations.
L’ancien locataire du 2 Décembre s’est exprimé via un post sur Facebook intitulée «Anicet Koumba : Un dérapage verbal de trop ou une sortie calculée ?». Raymond Ndong Sima s’inspire de l’ancien président français, Valérie Giscard D’Estaing, pour laisser entendre qu’il fallait «laisser les basses choses mourir de leur propre poison». «Peut-être aurait-on gagné à laisser les propos crus d’Anicet Koumba sans réponse et simplement en prendre acte», a-t-il suggéré, avant de souligner qu’«ils ont le mérite de la clarté et peut-être même de la sincérité», et qu’«au fond, ils dissipent certaines illusions».
Un coup d’essai pour faire dérailler la présidentielle de 2023
En clair, pour l’ancien chef du gouvernement d’Ali Bongo, «les réactions du PDG et du ministre de l’Intérieur, sincères ou convenues hélas, n’enlèvent pas ce qui a été écrit à l’encre indélébile du rejet, de la haine». Celui qui a été candidat à l’élection présidentielle de 2016 fait remarquer, avec insistance, que «qu’Hitler n’a pas jeté les Juifs au four crématoire d’entrée de jeu». «Il les a d’abord déclarés dangereux pour l’Allemagne et responsables des problèmes de ce pays. Il l’a fait devant d’autres Allemands, indifférents ou peut-être gênés, mais en tout cas silencieux», a-t-il expliqué. Par ailleurs, le Rwanda «n’a pas basculé en un jour dans le chaos». «Il y est allé par assauts audacieux», a-t-il appuyé, non sans faire remarquer que «ces deux réactions se perdent dans le silence de l’immense majorité des autres acteurs politiques du Gabon».
Pour Raymond Ndong Sima, «hélas, le problème du Gabon : c’est une crise qui ne choisit pas ses victimes en fonction de leur province, de leur religion, de leur sexe, de leur ethnie. C’est une dérive qui voit une prédation d’envergure se déployer au détriment des Adouma, Akélé, Apindji, Fang, Punu, Zebi… du moins d’une partie d’entre eux».
Au regard de ces faits, l’ancien chef du gouvernent estime qu’il ne s’agissait «peut-être(…) pas d’un dérapage mais plutôt d’un coup d’essai pour faire dérailler avant même qu’elle ne commence vraiment, la campagne à venir pour 2023 en l’envoyant sur une fausse piste comme en 2016 avec la question identitaire pour, une nouvelle fois, escamoter le nécessaire débat sur l’état du pays et les solutions qui permettraient de le redresser».
48 heures après le discours de Max Anicet Koumba, le gouvernement gabonais, via le ministère en charge de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha, a condamné des «allégations ignobles», «des propos antirépublicains remettant en cause la cohésion nationale». Des excuses publiques ont été exigées de l’intéressé dont le parti a été suspendu jusqu’à nouvel ordre de toute activité politique sur toute l’étendue du territoire national.
3 Commentaires
Nier le TRIBALISME dans notre pays, c’est vouloir jouer à la politique de l’autruche. Dans toutes nos ethnies, il y a ceux qui sont tribalistes et ceux qui ne le sont pas. C’est bien triste pour ceux qui le sont. Qu’ils aillent se faire soigner, car c’est une GRAVE MALADIE. Le meilleur des remèdes serait d’avoir une femme ou un homme d’une autre ethnie. Vous allez vite guérir de ce MAL.
Moi je suis Fang et fier de l’être. Ma femme est d’une ethnie et fière de son ethnie. Cela ne nous a NULLEMENT empêché de nous aimer et de nous marier, fonder un foyer et avoir des adorables enfants qui parlent les langues de nos ethnies parfaitement.
Monsieur Serge Makaya, vous n’êtes pas Fang. Tous les jours, vous insultez la France et les membres de la famille présidentielle du Gabon en vous faisant passer pour un Fang. C’est du tribalisme. C’est une manière de faire comprendre au monde entier ce que vous pensez des Fang. Les propos de Max Anicet Koumba ne sont que la mise en bouche de ce que vous préparez pour 2023. Makaya et Koumba c’est deux frères… Qui peut dire le contraire ?
Merci mon fils « Le Patriote ».Oui vous avez parfaitement raison, je ne suis pas fang,mais plutôt Gabonais.
Alors, entre Gabonais, unissons-nous pour libérer notre pays.
Que Nzame vous protège mon fils.