Gabon : Ndong Sima rempile à la tête du gouvernement remanié

Très attendu depuis la fin du référendum constitutionnel, le nouveau gouvernement qu’on pourrait nommer «Ndong Sima III» a été publié ce mercredi, 15 janvier par le Secrétaire général de la Présidence de la République, Guy Rossatanga-Rignault. Des surprises, il y en a dans cette équipe gouvernementale avec l’entrée de l’ancien opposant, Séraphin Akure-Davain, au poste de ministre de l’Énergie. Il s’adjuge également le porte-parolat de ce gouvernement qui passe de 31 à 35 membres. On note aussi l’entrée de nouvelles femmes, notamment aux fauteuils de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, de l’Agriculture et de l’Élevage, de la Pêche et de la Mer, de la Femme et de la Protection de l’Enfance. Mais, le jeu de chaises lié à la nomination de Mays Mouissi, de l’Économie et de la Participation au département de l’Environnement et du Climat sonne, pour les observateurs, comme une sanction.

Le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima. © Presse Primature
Annoncé depuis ce mercredi en matinée sur plusieurs médias, le nouveau gouvernement a été publié ce lundi, 15 janvier par le Secrétaire général de la Présidence de la République. Guy Rossatanga-Rignault a rendu une copie de 35 ministres contre 31 membres dans la précédente équipe. Dans cette liste, on relève de même d’autres entrées parmi les plus retentissantes. Il s’agit de celle de l’ancien bâtonnier, Lubin Ntoutoume ou encore celle de Mark Alexandre Doumba au département de l’Économie et des Participations.
Par ailleurs, le gouvernement a enregistré quelques jeux de chaise musicale, ainsi que quelques départs. L’essentiel de l’ancienne équipe ayant conservé leur poste, tandis que le Général Flavien Nzengui Nzoundou (Travaux publics) et Camélia Ntoutoume-Leclerq (l’Éducation nationale et de l’Instruction civique) ont été promus au rang de ministres d’État.
Ci-dessous le nouveaux gouvernement remanié et publié ce mercredi 15 janvier 2025.
Premier ministre, Chef du gouvernement
Monsieur Raymond Ndong Sima
Vice-premier ministre, Ministre de la Planification et de la Prospective
Monsieur Alexandre Barro Chambrier
MINISTRES D’ÉTAT
Ministre d’Etat, ministre des Travaux publics
Général Flavien Nzengui Nzoundou
Ministre d’Etat, ministre de l’Education nationale et de l’Instruction civique
Madame Camélia Ntoutoume-Leclerq
MINISTRES
Ministre de la Réforme et des Relations avec les Institutions constitutionnelles
Madame Murielle Minkoué épouse Mintsa
Ministre de la Défense nationale
Général de division Brigitte Onkanowa
Ministre des Affaires étrangères, Chargé de l’Intégration sous-régionale et des Gabonais de l’Etranger
Monsieur Regis Onanga Ndiaye
Ministre de la Justice, Garde des Sceaux
Monsieur Paul-Marie Gondjout
Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité
Monsieur Hermann Immongault
Ministre des Comptes publics et de la Dette
Monsieur Charle M’Ba
Ministre Chargé des Missions à la Présidence de la République, Porte-parole du CTRI
Colonnel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi
Ministre du Pétrole
Monsieur Marcel Abéké
Ministre de l’Energie, Porte-Parole du gouvernement
Monsieur Seraphin Akuré-Davain
Ministre des Eaux et Forêts, chargé du conflit homme-faune
Général de brigade, Maurice Ntossui Allogo
Ministre de l’Environnement et du Climat
Monsieur Mays Mouissi
Ministre des Transports et de la Marine Marchande
Monsieur Jonnathan Ignoumba
Ministre du Tourisme
Monsieur Pascal Ogowet Siffon
Ministre de la Santé
Professeur Adrien Mougougou
Ministre des Mines
Monsieur Gilles Nembé
Ministre du Travail et de la Lutte contre le chômage
Monsieur Adrien Nguema Mba
Ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et du Cadastre
Monsieur Ludovic Megne Ndong
Ministre de la Fonction publique et du Renforcement des capacités
Monsieur Jeannot Kalima
Ministre de la Communication et des Médias
Laurence Mengue-Me-Nzoghe épouse Ndong
Ministre de l’Economie numérique et des Nouvelles technologies de l’Information
Le général Bonjean Frédérick Mbandza
Ministre du Commerce et des PME-PMI
Madame Marie-Paulette Parfaitte Amouyeme Ollame
Ministre des Affaires sociales
Madame Nadine Awanang épouse Anatho
Ministre de l’Economie et des Participations
Monsieur Mark Doumba
Ministre de l’Industrie
Me Lubin Ntoutoume
Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique
Madame Marcelle Ibinga épouse Itsitsa
Ministre de la Jeunesse et des Sports
Monsieur Patrick Barbera-Isaac
Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage
Madame Adette Polo épouse Panzou
Ministre de la Pêche et de la Mer
Madame Syrielle Zora Kassa
Ministre de la Formation professionnelle
Monsieur Phillipe Tonangoye
Ministre de la Femme et de la Protection de l’Enfance
Madame Eulodie Diane Fouéfoué épouse Sandjoh
Ministre de la Culture et des Arts
Mardame Armande Longo épouse Moulengui

6 Commentaires
35 ministres dans un pays d’à peine un million d’habitants. Sincèrement et s’étonne que le pays soit endetté. Vivement que le nouveau président mette fin au partage du gibier miang par tout le village.
Chasser le naturel, il revient au galop!
et voilà le véritable visage du système PDG se fait enfin voir, on trouve des places à des amis, les mauvais travailleurs sont récompensés.Les gens qui pensaient que tuer le parti PDG était la solution, le parti en lui même n’était rien mais le système que ce parti a réussi à installer et qui coule dans la mentalité de plus de 90% des gabonais. 35 ministres WOW!
Mon cher Akoma Mba tu dis: Chasser le naturel, il revient au galop! mais est ce qu’ils ont essayé de chasser ce naturel ou ils ont juste essayé de le couvrir. et les gabonais naïfs que nous sommes avions cru qu’ils chassaient le naturel.
Je fais remarquer 2 choses d’abord l’instabilité du gouvernement de la transition mon Dieu , je dis bien Transition en 2 ans il a été remanié 3 fois cella démontre de l’incompétence de ses membres, 2 nous l’avons vu sous alibongo en claire rien de bon ne sortira de se groupe de copains coquins copine, le système Bongo Pdg à montré ses limites depuis des années on ne peut donc rien attendre deux, on prend les mêmes et on recommence, les mêmes causes produisent les mêmes effets.
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Sur le nombre de ministres, Monsieur Akoma Mba a raison. C’est un gouvernement pléthorique sans parité entre hommes et femmes (34%). Le Ministère des Finances a disparu et l’apparition d’un Ministère de l’Industrie est une curiosité. A une époque, nous avions un Ministère pour la promotion des Pme et des Pmi. D’où ma question : A quel moment, la production intérieure brute du Gabon a atteint un stade industriel? Quels sont ces entreprises de niveau industriel qui ont des avantages concurrentiels dans leur secteur respectif? Il faut observer les indicateurs économiques comme la balance commerciale et la production intérieur brut pour s’en convaincre.
Par ailleurs ce n’est pas Mme Carmélia Ntoutoume Leclerq qui a été promue, mais le Ministère de l’Éducation nationale et l’instruction civique. En lisant la
Constitution, on constate que la « jeunesse » est au cœur des préoccupations du Général B.C Oligui Nguema. En substance (lire le Préambule de la Constitution):
« … les choix destinés à répondre aux besoins du présent be doivent compromettre la capacité des générations futures à satisfaire leurs propres besoins ».
Les articles 29, 30, 31, 32 et 33 consacrent l’idée d’une « jeunesse sacrée » en République gabonaise. L’article 33 précise que l’État affirme son attachement à la politique nataliste en cohérence avec L’article 25. Car une bonne politique de l’Éducation nationale doit pouvoir permettre d’assurer à cette jeunesse une insertion plus juste dans la vie professionnelle. L’obstacle du « déterminisme social » est toujours prégnant dans notre pays.
Le Président Omar Bongo Ondimba disait que : »La jeunesse, c’est sacré! ». Et tout au long de sa vie, il n’a de cesse d’investir dans l’éducation de la jeunesse gabonaise. Et je dois reconnaître que je fais partie de cette « jeunesse dorée » qui a bénéficié d’un enseignement de qualité, d’une bourse jamais en retard et des transports en commun gratuit.
La promotion du Ministère de l’Éducation nationale et de l’instruction civique (je n’ai pas dis de Mme Carmélia Ntoutoume Leclerq) n’est pas une bizarrerie.
Monsieur le Général B.C Oligui Nguema place au cœur de sa gouvernance l’éducation. Pour preuve, il a attribué 13 milliards à l’université de Libreville ; il a rétabli les bourses (sous condition de moyenne suffisante);
il a rendu gratuit les frais de scolarité et les transports scolaires. Et dorénavant le certificat médical est gratuit dans les hôpitaux publics pour tout apprenant en République gabonaise.
Et politiquement la jeunesse représente un électorat majeur. Il faut observer la pyramide des âges de la population gabonaise. Les [18;26[ représentent entre 30 et 40% de la population électrice. Mme Carmélia Ntoutoume Leclerq est populaire dans cet électorat. Les résultats des examens au bac sont en progression entre 2023 et 2024. Elle sait tenir ses calendriers d’examens et s’engage dans la digitalisation de l’enseignement. Ces choix sont innovants avec le risque qu’ils comportent: la fabrication d’une petite élite au détriment du plus grand nombre. Donc, elle a peut-être une responsabilité importante dans le dispositif électoral et futur du pays.