Droits de l’homme : Ndembet Damas invitée à libérer les prisonniers victimes d’abus
À l’occasion de la célébration, ce samedi 10 décembre, de la Journée internationale des droits de l’homme, la veille, l’association SOS Prisonniers Gabon (SPG) a saisi la ministre de la Justice, chargée des Droits humains, pour solliciter la libération d’une trentaine de prisonniers en détention préventive abusive à la prison centrale de Libreville.
Le vendredi 9 décembre, soit la veille de la célébration, ce samedi 10 décembre, de la Journée internationale des droits de l’homme, SPG a saisi Erlyne Antonela Ndembet Damas, la ministre, chargée des Droits humains, pour solliciter la libération des prisonniers en détention abusive. À la prison centrale de Libreville, l’organisation qui milite pour le respect des droits humains en milieu carcéral en a répertorié 35 parmi lesquels 5 femmes, dont une incarcérée depuis 12 ans sans jugement. Elle aurait développé des troubles psychiatriques depuis.
Dans son courrier, SPG n’a pas manqué d’indiquer au membre du gouvernement que son décompte n’est pas exhaustif, car, explique son président Lionel Ella Engonga, «depuis plusieurs mois déjà, le directeur de la prison centrale de Libreville nous en interdit l’accès (qui nous permet) de rencontrer les détenus. Cette interdiction arbitraire nous empêche de faire convenablement notre travail».
À SPG, on soutient par ailleurs que dans la trentaine de cas d’abus répertoriés, plusieurs prisonniers censés recouvrer la liberté depuis des années sont toujours en prison. La raison évoquée : l’absence de résultats d’audiences au greffe de la prison ! Des budgets dérisoires alloués aux sessions criminelles et la perte de certains dossiers de détenus au palais de justice seraient également les raisons évoquées par d’autres pour justifier qu’il y ait autant des détentions abusives. Pour tous ces cas, SPG dit avoir saisi le Parquet général sans suite jusqu’à lors.
Pour rappel, l’article 134 du Code de procédure pénale gabonais limite la détention préventive à 18 mois maximum pour les délits et 24 mois maximum pour les crimes. L’article premier alinéa 4 de la Constitution gabonaise dispose quant à lui que la détention préventive ne doit pas excéder le temps prévu par la loi.
1 Commentaire
Soit on est un homme libre soit on est un prisonnier, il n y en a pas qui vont profiter de certains privilèges que les autres