Le président du parti Le Gabon Nouveau, Mike Jocktane, lance un appel solennel à un nouveau dialogue inclusif. Six mois après le Dialogue national inclusif (DNI), il dénonce un processus non représentatif et critique l’avant-projet de Constitution qu’il juge dangereux pour la démocratie et le vivre-ensemble. Il appelle à une révision urgente pour garantir un avenir démocratique et stable au Gabon.

Mike Jocktane, président du parti Le Gabon Nouveau, a fermement dénoncé l’avant-projet de Constitution en débat, appelant à un nouveau dialogue inclusif pour en corriger les dérives. © GabonReview

 

Lors d’une conférence de presse tenue le 8 octobre 2024 au siège de son parti, Mike Jocktane, président du parti Le Gabon Nouveau, a fermement dénoncé l’avant-projet de Constitution en débat, appelant à un nouveau dialogue inclusif pour en corriger les dérives. Selon lui, le processus de rédaction de cette nouvelle Constitution, issu du Dialogue national inclusif (DNI) clôturé en avril dernier, présente des failles graves, tant dans sa méthodologie que dans son contenu, mettant en péril la démocratie gabonaise.

«Dès le début, il était évident que le processus a été compromis», a affirmé Mike Jocktane. Il a critiqué la nomination unilatérale des députés et des sénateurs par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), ainsi que la sélection des participants au dialogue, excluant des acteurs politiques majeurs. «Le Gabon traverse une période critique, et il est impératif que toutes les voix, qu’elles soient anciennes ou nouvelles, puissent s’exprimer pour construire une nation plus unie et plus forte», a-t-il déclaré.

Mike Jocktane a également critiqué la composition du comité de rédaction de la Constitution, soulignant que les membres sélectionnés, bien que compétents, ne représentent pas l’unanimité du peuple gabonais. Il a relevé le fait que l’Assemblée constituante n’avait pas le pouvoir de modifier les propositions soumises, se limitant à des recommandations, une situation qui, selon lui, réduit la légitimité du processus.

Un appel à un nouveau dialogue national 

Mike S .Jocktane, le 8 octobre 2024 à Libreville. © GabonReview

Conscient des risques que représente le rejet pur et simple de cette Constitution, dans une démarche résolument constructive, Mike Jocktane a lancé un appel solennel au président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, ainsi qu’à l’ensemble des acteurs politiques, afin d’ouvrir un véritable dialogue inclusif. «C’est en renforçant notre démocratie et en garantissant l’inclusivité que nous assurerons un avenir meilleur pour le Gabon», a-t-il souligné.

Il a également exhorté la société civile, les intellectuels, les chefs religieux et la jeunesse à prendre part activement à cette réflexion collective. «Votre voix est essentielle, votre dynamisme est le moteur du changement dont notre pays a besoin», a-t-il déclaré en s’adressant à la jeunesse gabonaise. Pour lui, seule une véritable concertation nationale, qui reflète les aspirations profondes du peuple, permettra de rédiger une Constitution moderne, démocratique et représentative de la diversité gabonaise.

Pour Mike Jocktane, l’adoption d’une nouvelle Constitution est cruciale, mais elle doit être moderne, démocratique et inclusive. «Il est temps de redéfinir notre approche et de bâtir ensemble une Constitution qui reflète les aspirations profondes du peuple gabonais», a-t-il conclu. À travers son appel à un nouveau dialogue national, il espère mobiliser tous les Gabonais pour écrire une nouvelle page de l’histoire du pays, une page qui incarne l’unité, la paix et la prospérité pour tous.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    Tout ceux appellent à un nouveau dialogue font du chantage pour le partage du Gateau. Vous êtes des démons. De toute les façons, l’unanimité est toujours impossible à atteindre. Quelque soit le format du dialogue, même si on invitait les deux millions des gabonais, il y aura toujours des sorciers pour dire qu’ils ne sont pas satisfaits.

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