Le bilan de la journée du 15 décembre 2021 n’ayant pas encore été effectué pour évaluer la réussite ou non de cette initiative des syndicats et de la société civile contre les nouvelles mesures du gouvernement contre le Covid-19, une note de service du ministre de la Décentralisation, Mathias Otounga Ossibadjouo, demandant à ses collaborateurs des explications pour «absences injustifiées» en ce journée particulière, sonne, selon plusieurs observateurs, comme un aveu du succès de ce mouvement.

A la suite de la ville morte du 15 décembre 2021, le ministre de la Décentralisation, Mathias Mathias Otounga Ossibadjouo, a demandé à ses collaborateurs des explications pour «absences injustifiées». © D.R.

 

Visiblement souhaitant certainement bien faire, le ministre en charge de la Décentralisation, de la Cohésion et du Développement des territoires, Mathias Otounga Ossibadjouo, a commis une note de service demandant des explications aux agents absents à leurs postes, le 15 décembre. Alors que certains médias progouvernementaux ont vite fait de crier à l’échec de la journée ville morte décrétée par les syndicats et les membres de la société civile, cette note vient confirmer à demi-mot le succès de ce jour de protestation contre la hausse des prix des tests PCR et l’obligation de présentation d’un Pass sanitaire avant l’accès aux lieux publics.

Dans sa note, Mathias Otounga Ossibadjouo fait savoir qu’il «a effectué une visite inopinée au sein de la Direction générale de l’appui à l’action locale (DGAAL) et de la Direction générale de l’aménagement du territoire (DGAT), pour s’assurer de la présence au poste effective des agents au sein desdites directions générales».
Il affirme qu’au cours de cette visite d’une quinzaine de minutes, il a «constaté que tous les bureaux étaient fermés et qu’aucun agent n’était présent, pas même les directeurs généraux». Pis, le chef de ce département enjoint ces agents à lui faire «parvenir sous huitaine, par voie hiérarchique, les mobiles de leurs absences». Ce qui, au vu des observateurs, suggère que la ville morte a été entièrement suivie dans cette administration.
«En voulant bien faire, le ministre Otounga Ossibadjoua a plutôt conforté les organisateurs de la ville morte dans leur initiative. Peut-être c’est un zèle de sa part. Mais ce zèle nous montre quand même que l’appel à la ville morte a été suivi», a relevé un journaliste. Comme ce dernier, un autre opposé à la vaccination obligatoire et à la hausse des prix des tests PCR estime qu’«à trop faire du zèle, Ossibadjouo fusille son propre camp et donne des arguments au Copil citoyen. Il confirme également que la ville morte a bien fonctionné».

Le Copil citoyen a invité les populations à observer une ville morte de 3 jours pour protester contre les dernières mesures gouvernementales restrictives des libertés. Des décisions prises pour freiner la propagation de la pandémie de Covid-19 qui reposent sur la hausse des prix des tests PCR et la vaccination obligatoire pour accéder à certains lieux publics.

 
GR
 

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