Écurie ayant longtemps joué les premiers rôles dans l’arène politique gabonaise, notamment dans l’opposition, l’Union du peuple gabonais (UPG) souffre des dissensions depuis la disparition de son fondateur et leader charismatique, Pierre Mamboundou. Le 21 septembre dernier, l’actuel président, Mathieu Mboumba Nziengui, a été remercié par ses militants à la tête du parti. Il lui est reproché une «gestion chaotique et controversée». Toutefois, il prépare sa riposte.

L’UPG, au fil des années, perd de son éclat au regard de ses querelles intestines. © D.R.

 

L’Union du peuple gabonais (UPG), l’un des principaux partis de l’opposition gabonaise, connait des tumultes et une instabilité récurrente depuis la mort de son fondateur, Pierre Mamboundou, en 2011. La preuve, cette formation politique continue d’alimenter la chronique et pas forcément dans le bon sens. En effet, les dernières nouvelles en provenance de cette écurie rapportent que Mathieu Mboumba a été révoqué, le 21 septembre dernier, de sa fonction de président, par le Congrès, pour «gestion chaotique et controversée». Une décision qu’il fustige, la considérant comme une «plaisanterie de mauvais goût»

Il a ensuite averti: «lorsqu’un chef est attaqué, il faut que les auteurs de l’acte s’attendent à des représailles». 

Si le président déchu de l’UPG promet des représailles aux auteurs de sa chute à la tête du parti, le journal «La tribune du grand sud» de ce lundi 2 octobre révèle un autre grief qui lui est fait par les militants. Ils invoquent «la confiscation du parti auquel il a donné une allure familiale et tribale et qu’il a, preuves à l’appui, spolié. D’où certainement les rasions de son entêtement à vouloir ad vitam aeternam demeurer à sa tête», rapporte le journal.

Dans la foulée de l’annonce du limogeage de leur dirigeant, le porte-parole du parti, Alix Kisito Mouloungui, avait déclaré que «le Secrétariat exécutif, dans sa large majorité, prend ce jour la responsabilité de la mise à l’écart de Mathieu Mboumba Nziengui comme président de l’Union du peuple gabonais». «En conséquence, disait-il, il décide de la mise en place, le plus tôt possible, d’un bureau transitoire dont la charge sera d’organiser un Congrès pour le renouvellement des instances du parti».

Au regard de cette situation, le moins que l’on puisse dire, c’est que l’UPG au fil des années perd de son éclat. Certains acteurs de cette formation politique, qui a longtemps joué les premiers rôles dans la vie politique du pays, ne cessent de ternir l’image léguée par son fondateur.

Van Malongo (Stagiaire)

 
GR
 

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