Transfuge de l’Union nationale (UN), la nouvelle formation politique cornaquée par Paul-Marie Gondjout et dénommée Union nationale initiale (Uni) est officiellement entrée dans l’arène politique gabonaise le 21 janvier. A l’occasion de sa rentrée politique mais surtout du lancement officiel de cette nouvelle force politique présentée comme «un parti progressiste et réformiste», son leader a dévoilé les grands axes des combats qu’entend mener écurie.

Paul-Marie Gondjout, le président de l’Uni, le 21 janvier 2023, à Libreville. © Gabonreview

 

Aile dissidente de l’Union nationale (UN), l’Union nationale initiale (Uni) de Paul-Marie Gondjout, dont le récépissé officiel délivré par le ministère de l’Intérieur, a été acquis le 5 janvier dernier, est désormais entrée de plain-pied dans l’arène politique gabonaise. Le 21 janvier, le dernier né des partis politiques nationaux a effectué une sortie tonitruante au cours de la laquelle son leader a fixé les grands axes de l’action à venir.

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D’entrée, l’ancien Secrétaire exécutif adjoint de l’UN a tenu à préciser les choses quant à la coloration idéologique de sa formation politique. Il s’agit  d’«un parti de rassemblement des Gabonais de l’Est, de l’Ouest, du Nord, du Sud et du Centre». L’UNI «s’inscrit dans la lignée des pères fondateurs de la République, ceux qui ont œuvré avec les difficultés de leur temps, à bâtir un pays à l’essence gabonaise, un pays à l’esprit gabonais, dans la recherche permanente d’un rassemblement».

La jeune formation se réclame d’un modèle de gouvernance dénommé «Progressisme réformiste». Et Paul-Marie Gondjout d’expliquer : «le progressisme met l’homme, l’être social, au centre de tout. Il magnifie le sens de la solidarité qui fait appel à l’effort commun et à la responsabilité collective de tous les acteurs politiques, économiques et sociaux qui sont au service de l’intérêt général, plutôt qu’à la satisfaction de leurs seuls intérêts personnels».

«Corriger les désordres sociaux et éviter à notre pays le chaos»

Devant de nombreux présidents ou représentants des formations politiques «amis», parmi lesquels Me Louis Gaston Mayila (président de l’Union pour la Nouvelle République – UPNR) et Benoit Mouity Nzamba (président du Parti Gabonais du Progrès – PGP), Paul-Marie Gondjout a souligné le fait que son parti est «progressiste» pour «lutter contre les antivaleurs de l’enrichissement illicite, de la prédation des richesses nationales, de la corruption, du non-respect du bien public». Dans la même veine, a-t-il été expliqué, l’Uni est progressiste parce qu’elle croit, dans son ensemble, que les valeurs et les idées véhiculées par le Progressisme sont une voie adaptée aux exigences de développement du Gabon et que cette philosophie politique, favorable aux réformes sociales, s’ajuste aux valeurs culturelles de partage, de justice, de solidarité et d’efforts collectifs.

Pour les membres de l’Uni, le Gabon est leur seul centre d’intérêt. Il est au-dessus de tout. Face à ses nombreux militants et sympathisants, Paul-Marie Gondjout a relevé le fait que «la société gabonaise s’est érigée en un système structurellement inégalitaire se traduisant par un accès inégal aux éléments fondamentaux de la vie et du progrès que sont l’école, la santé, le travail, l’habitat, la sécurité sociale et bien d’autres éléments». L’Uni arrive donc, selon lui, pour «corriger ces désordres sociaux et éviter à notre pays le chaos».

Comme on pouvait le prédire en pareille circonstance, Paul-Marie Gondjout a vertement critiqué le pouvoir en place, dirigé par le Parti démocratique gabonais (PDG). «J’insiste pour dire que cette emprise du PDG se fait au détriment du bien-être des populations. Nous nous devons, à la vérité, de dire que le PDG ne peut légitimement penser que lui seul peut gérer l’État. Ses échecs constants depuis plusieurs décennies, de même que l’état de dégradation du Gabon, en sont les preuves», a-t-il clamé, laissant entendre qu’en tant que parti au pouvoir dirigeant le pays, cette formation est, la seule, comptable et responsable de la détérioration des infrastructures du pays, des mauvais choix économiques et du climat social morose.

Pour le leader de l’Uni, il faut donc «penser le Gabon autrement». «Il nous faut donner à nos populations le droit d’espérer», a-t-il dit, présentant ses solutions pour redorer le blason du pays et accélérer le développement intégré des 9 provinces du pays. Les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’économie et la résorption des inégalités sociales demeurent des préoccupations premières pour lesquelles il a proposé des pistes de solutions.

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Maganga Octave dit :

    C’est le parti de Lambert Noël Matha et Mborantsuo.. Y a qu’à voir à quelle vitesse il a été reconnu en violatioon de tous les principes

    • Gayo dit :

      Ali Bongo est certainement plus démocrate que les Gondjout et Myboto. Ils n’étaient militants de l’UN que pour son control sans égard de la souveraineté des militants. Et dire que tous ces partis d’opposition sont truffés de sorciers de ce genre, on se dit Dieu sait pourquoi il pense qu’il est encore légitime et juste pour les Bongo de rester au pouvoir malgré tous leurs crimes.

  2. Fiona Fiona dit :

    Myboto Zacharie à b8en deale avec le pouvoir… Tout le monde sait que Myboto a négocié tout ça avec Mborantsuo. Celui-là n’est qu’une marionnette

  3. NGUEMA BONGO dit :

    L’anus peut être lavé autant de fois et avec tous les parfums possibles, sauf qu’il ne sera jamais un endroit approprié pour s’y servir à manger. « Proverbe Loango »

  4. ACTU dit :

    Pauvre Gabon !!!!

    Tous les zinzins sortent de leurs trous!!!

  5. Maixent A. Houndji Hounnon dit :

    Je reviens en 2023 vous gérer le pays vu que vous êtes incapables.

  6. CYR Moundounga dit :

    Bjr. 1-MORCEAU AU CHOIX: « L’UNI «s’inscrit dans la lignée des pères fondateurs de la République, ceux qui ont œuvré avec les difficultés de leur temps, à bâtir un pays à l’essence gabonaise, un pays à l’esprit gabonais, dans la recherche permanente d’un rassemblement». Il s’agit de quels pères fondateurs ici ?

    2- parce que plus loin il y a ceci : « laissant entendre qu’en tant que parti au pouvoir dirigeant le pays, cette formation est, la seule, comptable et responsable de la détérioration des infrastructures du pays, des mauvais choix économiques et du climat social morose.

    3-Peut-on inclure ici un effet rétroactif à ce constat du leader de l’UNI ou à t-il situé dans un temps précis son jugement. Car a supposé que l’on se situa dans la première approche les puristes de l’analyse pourront percevoir une absence de logique d’avec le choix de « l’inscription dans la lignée… Amen.

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