Gabon : L’opposition affine sa stratégie pour des élections crédibles
A quinze mois de l’élection présidentielle au Gabon, l’opposition cherche la meilleure stratégie pour aborder ces échéances avec sérénité. Le 31 mai à Libreville, au siège de l’Union nationale (UN), l’une des principales formations de cette opposition, dix partis ont signé un mémorandum pour des élections crédibles dans le pays.
Après la journée parlementaire de l’opposition, le 23 avril dernier, à Lambaréné, au cours de laquelle il était question de poser les jalons de l’alternance politique et, par la même occasion, mettre un terme à l’hégémonie du Parti démocratique gabonais (PDG), dix partis politiques de l’opposition se sont retrouvés le 31 mai à Libreville. Cette fois, ils ont signé un mémorandum pour des élections démocratiques et crédibles dans le pays. Le document sera remis au ministre de l’Intérieur, de même qu’à la présidente de la Cour constitutionnelle.
Au de-là de la volonté des acteurs de la messe politique de Lambaréné de rechercher des voies et moyens pour l’alternance, ce d’autant que le second mandant d’Ali Bongo arrive à son terme dans une quinzaine de mois, cette rencontre visait également à mettre en place des stratégies devant conduire à l’unité de l’opposition du pays. Un camp politique visiblement désorganisé, selon plusieurs observateurs, depuis l’échec de Jean Ping au scrutin de 2016.
La rencontre de Libreville a permis à ces partis de signer un mémorandum pour des scrutins paisibles, crédibles et démocratiques. Le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), le Rassemblement pour le Gabon (RPG), le Rassemblement des patriotes républicains (RPR), l’Union nationale (UN), le Congrès pour la démocratie et la justice (CDJ), l’Union démocratique et sociale (UDS), le Parti du réveil citoyen (PRC), le Front démocratique et culturel (FDC), l’Union pour la nouvelle République (UPNR) et les Démocrates (LD) croient en leur chance de parvenir à une alternance apaisée au sommet de l’Etat.
Les signataires font savoir que ce document sera remis dans les tout prochains jours au ministre de l’Intérieur et à la présidente de la Cour constitutionnelle. Or, les éléments de réforme proposés par l’opposition vont bien au-delà du cadre juridique et institutionnel des élections. Car, ils touchent aussi à des questions régaliennes telles que l’indépendance de la Cour constitutionnelle, l’organisation et le fonctionnement des forces de défense et de sécurité, la crédibilité des magistrats, etc. Toutefois, la loi n’autorise pas des réaménagements, modifications et autres rajouts concernant les élections en année électorale.
2 Commentaires
Vous appelez ça une opposition ? Des gens qui ont été longtemps dans la majorité Présidentielle ? A Ntare Nzame. Pitié.
Vieux Serge MAKAYA,
tu proposes qui pour représenter l’opposition? Toi tu ne fais jamais des propositions.
Je connais déjà même de ta réponse à ma question, tu veux qu’on aille s’asseoir devant le Quai d’Orsay pour pleurnicher, c’est ça non ? Mais dis-nous au moins comment on va procéder, toi qui a une si grande expérience ou bien tu veux simplement qu’on évoque NTARE NZAME comme pour que tout se règle seul.
Merci le vieux des vieux.