Gabon : L’implication des sénateurs pour une meilleure protection du consommateur
La série de séminaires de vulgarisation et formation sur les nouveaux textes communautaires en matière de concurrence et consommation s’est poursuivie au Sénat, le 10 novembre à Libreville. Il s’agit de sensibiliser les membres de la haute chambre du Parlement, qui doivent servir de base pour de nouveaux textes nationaux en vue d’une meilleure protection du consommateur.
Lancée le 14 septembre, la série de séminaires de vulgarisation et formation sur les nouveaux textes communautaires en matière de concurrence et consommation s’est poursuivie au Sénat. Le 10 novembre à Libreville, les membres de la chambre haute du Parlement ont été édifiés sur lesdits textes. «Aujourd’hui le Gabon a été le premier à organiser ces séminaires à l’endroit des consommateurs, opérateurs et administrations, et aujourd’hui au Parlement. Il est donc essentiel que ces nouveaux dispositifs soient maitrisés par tous ces acteurs-là», a déclaré la ministre de la de l’Economie à l’ouverture du séminaire.
Selon Nicole Jeannine Roboty, «il s’agit des textes sur la concurrence et la consommation, deux directives et deux règlements qui vont être intégrés dans notre corpus juridique pour permettre une meilleure protection pour ceux qui font du commerce et le consommateur». Le droit communautaire est très peu connu aussi bien des citoyens que des décideurs politiques et économiques dans notre pays. C’est pourquoi le ministère de l’Economie à travers la Direction générale de la concurrence et la consommation (DGCC), en partenariat avec la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), le Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) et l’Institut de l’Économie et des Finances (IEF), se sont engagés dans des actions de vulgarisation et formation à l’endroit d’un public très large.
Le Gabon avant-gardiste
Pour le 1er vice-président du Sénat, le Gabon a été avant-gardiste en matière de concurrence et protection du consommateur, la première loi sur la concurrence datant de 1989. «Cette année-là, nous avons libéralisé les échanges et les prix à la suite de négociations avec la Banque mondiale. Lorsque les échanges et les prix sont libéralisés, il faut organiser la concurrence. Voilà comment nous avons été amenés à prendre notre première loi sur la concurrence en 1989. Les premiers textes communautaires viennent la première loi du Gabon sur la concurrence. Nous sommes donc avant-gardistes sur ce plan-là», a rappelé Luc Oyoubi.
Entre-temps, les instances communautaires ont réfléchi et adapté les textes au nouvel environnement. «Et ce sont ces adaptations qu’ils vont mettre dans les textes communautaires et que nous allons prendre dans les textes nationaux. Nous allons donc avoir des échanges sur les textes communautaires et par la suite, le gouvernement devra nous apporter les textes nationaux qui seront modifiés en tenant comptes des nouvelles modifications des textes sous-régionaux», a souligné 1er vice-président du Sénat. En résumé, a expliqué le patron de la DGCC, ces séminaires visent à susciter l’adhésion des parties prenantes en vue d’appuyer les efforts du gouvernement dans la mise d’œuvre des actions concrètes destinées à la transposition des nouveaux textes communautaires au sein de l’ordre juridique interne du Gabon.
«Ces assises ont démarré le 14 septembre et au cours des premiers séminaires qui concernaient les opérateurs économiques et les administrations, nous avons bien noté les préoccupations de ces acteurs-là, y compris les associations de consommateurs, qui ont largement participé. Et cela nous permettra de consigner ces préoccupations dans un texte pour que le Gabon se dote enfin d’une loi moderne sur la protection des consommateurs, basée sur les principes des Nations unies et les bonnes pratiques qui se font à travers le monde», a conclu Luther Steeven Abouna Yangui.
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