Gabon: Les taxis clandestins ont quitté la périphérie et s’imposent dans le centre
Ayant pris de l’ampleur durant les deux années de Covid-19 en s’invitant dans les artères du centre-ville, le phénomène de taxis clandestins, communément appelés «clandos» peine aujourd’hui à s’estomper. Sans patente et autres papiers y afférents, tout automobiliste peut désormais se livrer au transport en commun, au nez et à la barbe des forces de l’ordre et des autorités gouvernementales.
Connus pour desservir régulièrement les zones périphériques et sous intégrées, les Clandos sont en train d’investir le centre urbain de Libreville. De plus en plus des véhicules de toutes marques et de tous genres sont déployés dans la ville à des fins commerciales. Ce, sans aucun document administratif autorisant l’exercice du métier pourtant reconnu aux taxis dûment constitués et mis en service.
Pendant la période de Covid-19, la plupart des personnes ayant des autorisations de circuler, y compris les hommes en tenue, propriétaires de voitures, les avaient transformés en clandos, surtout après les heures de couvre-feu. «Une façon d’arrondir les fins de mois pendant cette période difficile», laissait entendre un «clandoman». De nuit comme de jour, ces taxis d’un autre genre ont travaillé à leur guise, concurrençant au passage les taxis légaux.
Si les restrictions ont été levées et que toutes les activités reprennent, le phénomène de taxi-clando gagne plutôt de l’ampleur dans la ville. «Maintenant c’est n’importe qui avec n’importe quelle voiture qui fait le clando. Les gens comme nous qui avons les taxis et qui avons payé tous les frais et documents afférents à la mise en circulation sont pénalisés», regrette un chauffeur de taxi. Selon ce dernier, «les clandos ne sont inquiétés par personne. La police ou même la gendarmerie n’a pas le temps de leur rappeler qu’ils n’ont pas à nous concurrencer et encore moins à causer ce désordre dans ville».
En effet, ces transporteurs sont «la cause de mauvais stationnements et parfois d’accidents». «Regardez vous-même. Ils se garent n’importe où et discutent même les clients avec les vrais taxis. Ce n’est pas normal», a dénoncé un client au niveau de l’Ancienne Sobraga. «On comprend que les gens veulent arrondir leurs fins de mois. Mais il faut aussi qu’ils sachent qu’ils ne sont pas en règle», s’insurge un taximan. Ce dernier propose de «sensibiliser la population sur ce phénomène, de donner un délai afin que les clandos arrêtent de circuler dans le centre urbain n’importe comment». «Ensuite, ceux qui ne respecteront pas la loi seront simplement sanctionnés comme il se doit», a-t-il suggéré, regrettant ce qu’il qualifie d’«invasion des clandos».
C’est au gouvernement et en particulier au ministère de l’Intérieur qui, en mai 2021, avait interpellé les clandos sur le respect des horaires du couvre-feu, mais également à la municipalité de remettre de l’ordre dans la cité.
3 Commentaires
C’est pas de leur faute. Les taxis formels sont vétustes ou hors service et le reste fait de l’exagération sur les prix (jeu de l’offre et de la demande). C’est la conséquence, entre autres, de la mesure d’interdiction d’importer les voitures de plus de cinq (5) ans. Mais sincèrement combien sont prêts aller acheter une voiture neuve pour faire taxi au Gabon?
Les taximen sont impolis
Le Gabon c’est la cour du roi pétaud. chacun fait sa loi, et particulièrement les étrangers ( je ne suis pas contre les étrangers) mais 60 à70% de nos taximen ou clandomen sont étrangers à POG comme à LBV je ne sais pas si un gabonais peut faire ça au Bnin , Cameroun ou au Nigeria. Ils prennent le covid comme excuse pour augmenter les prix oubliant que c’est pas Guy-Patrick qui prend le taxi mais les gabonais qui tirent le diable par la queue depuis deux ans maintenant. je sais que c’est le sujet de cette article mais j’ai cru avoir lu un article sur la volonté de garder les prix covid de nos taximen. le sujet du jour c’est du désordre tout simplement