Bien qu’un protocole strict a été mis en place par l’OMS dès le début de la pandémie, au Gabon, les maisons de pompes funèbres rechignent encore à prendre en charge les dépouilles des personnes décédées du coronavirus dont l’inhumation est conseillée moins de 48 heures après la mort.

Au 13 décembre 2021, le Gabon a enregistré 285 décès dus au Covid-19. © Gabonreview/Shutterstock

 

Au Gabon où l’on compte à ce jour un total de 285 décès dus au coronavirus depuis le début de l’épidémie en mars 2020, les maisons de pompes funèbres ne sont pas très à l’aise à l’idée de prendre en charge ces dépouilles. Les raisons évoquées par la plupart : le faible équipement mis à leur disposition pour leur permettre de travailler en toute sécurité, mais surtout la peur de plusieurs agents qui craignent de contracter à leur tour la maladie et peut-être d’en mourir. Des réticences qui ont conduit la sous-commission «Eau Hygiène et Assainissement» du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus (Copil) à organiser récemment à Libreville une réunion d’explication.

«Il y avait une incompréhension sur les risques encourus par les personnes chargées de gérer les cas des personnes décédées de la Covid-19. Notre objectif était donc d’éclaircir les choses à ce niveau et les assurer qu’il n’y a pas vraiment de danger lorsqu’elles respectent les précautions standards dans le cadre leur activité» , explique le commandant Bertrand Mve Ondo, membre de la sous-commission.

Il s’est donc agi, au cours de cet échange avec les patrons des maisons de pompes funèbres, de revenir sur les modes de transmission du virus, l’utilisation des EPI (équipements de protection individuelle) et le protocole qui exige que le corps d’une personne décédée de Covid-19 soit placé dans une housse et mis en bière dans les 24 heures et que le cercueil soit scellé dans les plus brefs délais.

Accusées par les autorités sanitaires de leur rendre la tâche encore plus difficile dans le cadre de la gestion de la crise actuelle, les responsables des maisons de pompes funèbres ont plutôt demandé au Copil un meilleur accès aux équipements de protection pour éviter de puiser davantage dans leurs stocks. Certains ont promis de taire leurs craintes.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Evariste dit :

    Vous avez peur d’un virus respiratoire sur des gens qui ne respirent plus.
    Vous avez peur des morts mais pas de vous bourrer la gueule sans masque dans les
    Maquis.
    Vous appelez le Copil à l’aide et vous refusez de vous faire vacciner.
    Qu’est ce qui me va pas chez vous ?

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