Moins de trois semaines avant l’ouverture du Dialogue national inclusif, la ministre de la Réforme des institutions, Murielle Minkoué-Mintsa, était l’invitée de l’émission «les Grands dossiers» de Gabon Première, le 10 mars. Face au duo de journalistes Rodolphe Moukambi Boma et Wivine Abessolo, elle a fait le bilan des activités de ce département stratégique de la Transition, mais surtout apporté des lumières sur les prochaines assises nationales dans l’optique de dissiper les malentendus. Ce, notamment dans la mesure où des voix s’élèvent et dénoncent une «organisation opaque».

La ministre de la Réforme des Institutions au gouvernement de la Transition, Murielle Minkoué-Mintsa, le 10 mars 2024. © GabonReview/Capture d’écran

 

Le chronogramme du Dialogue national inclusif, concertation nationale de grande envergure, annoncé du 1er au 30 avril 2024, récemment publié au Journal officiel, la ministre de la Réforme des Institutions au gouvernement de la Transition, Murielle Minkoué-Mintsa, était sur le plateau de Gabon Première. Invitée de l’émission «les Grands dossiers», elle a décliné les grands axes de ce rendez-vous devant permettre de «de repenser, remodeler, redynamiser, réformer, redémarrer la machine Gabon». Sauf que des voix discordantes s’élèvent pour fustiger l’opacité dans laquelle s’organise cette grand-messe nationale. Elle a apporté des précisions concernant toutes les préoccupations.

Les autres dialogues étaient purement politiques

Comparant ce Dialogue national à venir avec les autres assises tenues par le passé, la ministre de la Réforme des Institutions indique que «s‘il y a eu l’intervention des forces de défense et sécurité le 30 août, c’est que ça ne marchait plus et nous étions au bord de l’explosion. Nous étions apeurés de savoir ce qui allait se passer une fois que nous allions recevoir les résultats des élections de l’année dernière». 

«Mais à part la Conférence nationale de 1990 qui est arrivée au lendemain du sursaut d’humeur des étudiants, je faisais partie de ces étudiants qui ont dit non, nous ne pouvons plus continuer apprendre dans ces conditions, et ça a pris de l’ampleur, ça a fait boule de neige et nous sommes arrivés à la Conférence de 90, d’où la Constitution de 1991», a-t-elle rappelé avant de faire remarquer qu’entre-temps, les autres dialogues étaient purement politiques. 

Pour elle, c’était la majorité qui appelait l’opposition et dans l’opposition, certains acceptaient de venir, et d’autres pas du tout. Pour le chef du département en charge de la Réforme des Institutions, il s’agissait d’un jeu. «Moi, je vois ça comme un jeu. Le 30 août, les militaires ont dit non. Ça  suffit !», a-t-elle signalé.

«Tout notre vivre-ensemble va être représenté au Dialogue». «Nous mettons tout en œuvre pour qu’il n’y ait pas de faux pas»,

À propos du prochain Dialogue, Murielle Minkoué-Mintsa explique qu’à travers l’application «Mbova», les serveurs ont enregistré des contributions de 25 943 personnes physiques et de 6606 personnes morales (associations, partis politique, institutions etc.). Le tout pour plus de plus de 38000 contributions, alors même que certaines ne sont pas encore intégrées sur la plateforme. 

S’agissant de la prétendue opacité entourant l’organisation de ces Assises, elle rétorque disant que les attributions du ministère de la Réforme des institution, précisées dans le décret 52, pris le 21 novembre sont claires. «L’organisation de la concertation nationale est une attribution exclusive du ministère de la Réforme. C’est à ce titre que nous préparons le Dialogue national. Nous n’organisons pas les assises. Nous préparons, nous mettons en place tous les outils nécessaires pour faciliter les travaux du Dialogue qui seront présidés par l’archevêque de Libreville, Monseigneur Iba-ba», a expliqué madame Minkoué-Mintsa.

Elle rappelle par ailleurs que président de la Transition a été clair dans son chronogramme et le Dialogue national concerne toutes les catégories socio-professionnelles du pays. «Tout notre vivre-ensemble va être représenté au Dialogue», a-t-elle rassuré.

© GabonReview/Capture d’écran

«L’objet n’est pas de distribuer les perdiems. L’objet est de réunir des compatriotes et de débattre»

Toutefois, elle fait noter qu’il n’était pas possible d’organiser des assises avec 38000 personnes. Le Dialogue national est une étape de la Transition. Il est encadré dans le temps, le mois d’avril. «Nous mettons tout en œuvre pour qu’il n’y ait pas de faux pas», a-t-elle dit. 

La question des perdiems a de même été abordée et madame Minkoué-Mintsa fait savoir que les organisateurs du Dialogue que sont le CTRI et le gouvernement apprécieront.  «Vous Savez, si nous ne réinventons pas la roue, nous n’avons pas vocation à distribuer. L’objet n’est pas de distribuer les perdiems. L’objet est de réunir des compatriotes pendant près d’un mois  et de débattre», a-t-elle expliqué

Ce, non sans relever que «sur toutes les organisations, à l’international ou ailleurs, lorsque vous réunissez des gens, il y a peut-être un petit quelque chose. Ce n’est pas une récompense parce que le fruit du travail qu’ils vont porter et au-delà…, et encore, je ne peux pas affirmer qu’il y aura des perdiems, le président de la Transition tranchera là-dessus. S’il y en a, j’espère que ceux qui ne veulent pas qu’il en est, refuseront de prendre et là, la caisse publique récupérera éventuellement où ce sera redéployé, parce qu’après il y a la Constituante à mettre en place. L’État pourrait éventuellement, avec les mécanismes autorisés, redéployer ces sommes vers d’autres objectifs».

Appel à la conscience et à la responsabilité de tous, penser à l’avenir de notre pays

Pour clore cet échange, la ministre de la Réforme des Institutions a appelé à la conscience et à la responsabilité de tous ceux qui auront l’opportunité de travailler, de concert, pour l’avenir du Gabon. «Il nous appartient, à nous les Gabonais», a-t-elle rappelé. 

«Nous n’avons pas utilisé d’outils qui viennent de l’extérieur. Nous n’avons pas appelé à l’aide pour contribuer, pour exploiter, pour préparer le Dialogue. Pour cette étape, continuons à montrer l’image du Gabonais tel qu’il est et que nous apprécions tous ; c’est-à-dire quelqu’un qui aime son pays et qui est prêt à se donner corps et âme pour son pays», a ajouté Murielle Minkoué-Mintsa.

Elle estime enfin que «les Gabonais ont l’occasion, une occasion rare que l’histoire leur présente, de s’exprimer et de penser à l’avenir de notre pays en toute indépendance et en toute responsabilité».

 
GR
 

7 Commentaires

  1. CYR Moundounga dit :

    Bjr. Il faut que ça marche. Les moyens humains sont là, matériels aussi, financier également, spirituellement idem alors que faut il de plus pour décocher un « très bien » à l’issu de ce conclave.

    Mais comme toujours les partisans de l’échec sont tapis dans l’ombre, c’est normal il faut être deux pour livrer « combat ». Sauf qu’il y a deux formes de décompte: le K.O et les points. Qui vivra verra. Amen.

  2. Gayo dit :

    Demander à ce qui ne veulent pas des perdiems de ne pas accepter si jamais vous décidez d’en donner n’est qu’une réponse rempli de cynisme. Regardez la lune qu’on vous montre et non le doigts. Ils n’y a pas de raison de laisser pas ces perdiems si vous décidez de satisfaire la cupidité et l’opportunisme qui deviennent des sports nationaux pour beaucoup de gabonais dans le marigot politique façonné pour la conservation du pouvoir par les Bongo et le PDG. Si vous étiez vraiment une patriote madame la ministre vous ne parlerez pas avec condescendance à des gens qui, longtemps brimés par un pouvoir corrompu et corrupteur, émettent une idée avec le seule désir de protéger ce dialogue des personnes de mauvaise foi qui ne sont là que pour l’argent. Les Bongo qui conduit le pays où nous sommes se servaient de cette cupidité pour faire légitimer les arrangements qui ont conduit le Gabon dans cet état. Rassembler 38000 personnes est impossibles? Justement parmi ces 38000 personnes, très nombreux sont ceux qui veulent et peuvent payer de leur poche leur participation à ces assises. Ceux là sont de vrais patriotes. et ne pas donner des millions aux participants peut permettre de faire un tri qualitatif. Vous dites: sur toutes les organisations, à l’international ou ailleurs, lorsque vous réunissez des gens, il y a peut-être un petit quelque chose. Vous comparez quoi madame? Êtes-vous sûr de comparer des rassemblement visant à rebâtir une nation qui vient d’éviter le pire parce que presque détruit? Cette mentalité de PDGiste où l’argent doit servir dans tout c’est ce que les gens veulent combattre parce que ca a ruiné notre pays. Ce qu’on veut, c’est une nouvelle génération de gabonais capables de servir leur pays sans d’abord se demander quelle quantité d’argent il vont recevoir. Si vous étiez une patriote détachée du Bongoisme, vous saluerez le fait que des leaders de ce rang soient prêts à participer et contribuer à ce dialogue sans rien attendre. Le bénévolat au service de son peuple qui souffre et de la nation ca existe aussi. Si les précédents gouvernements n’ont jamais songé à le faire, c’est maintenant qu’il faut commencer à nourrir l’esprit du bénévolat pour les grandes causes nationales. J’en suis sûr, la nation tout entière en tirera un grand bénéfice. Dans certains pays, on apprend aux enfants à travailler de façon bénévole et à collecter des fonds pour des cause qui leur sont chères, dés l’école primaire. Mais dans notre pays, force est de constater que notre jeunesse est éduquée pour faire la part belle à l’égocentrisme: moi, ma famille, le pays on s’en fout.

  3. Gayo dit :

    Demander à ceux qui ne veulent pas des perdiems de ne pas accepter si jamais vous décidez d’en donner n’est qu’une réponse remplie de cynisme madame la ministre. Regardez la lune qu’on vous montre et non le doigt. Il n’y a pas de raison de laisser ces perdiems si vous décidez de satisfaire la cupidité et l’opportunisme qui deviennent des sports nationaux pour beaucoup de gabonais dans le marigot politique façonné pour la conservation du pouvoir par les Bongo et le PDG, tout ceux qui participent prendront les perdiems. Il ne s’agit pas ici de continuer à faire en sorte que ce soient les mêmes qui fassent des sacrifices et se fassent brimer pour le pays mais que cet esprit de sacrifice soit encouragé, cultivé et s’imposer à tout le monde pour le bien du pays. Si vous étiez vraiment une patriote madame la ministre vous ne parlerez pas avec condescendance à des gens qui, longtemps brimés par un pouvoir corrompu et corrupteur, émettent une idée avec le seul désir de protéger ce dialogue des personnes de mauvaise foi et cupides qui ne sont là que pour l’argent. Les Bongo qui ont conduit le pays où nous sommes se servaient de cette cupidité pour faire légitimer les arrangements qui ont conduit le Gabon dans cet état. Rassembler 38000 personnes est impossible? Justement parmi ces 38000 personnes, très nombreux sont ceux qui veulent et peuvent payer de leur poche leur participation à ces assises. Ceux là sont de vrais patriotes. et ne pas donner des millions aux participants peut permettre de faire un tri qualitatif. Vous dites: sur toutes les organisations, à l’international ou ailleurs, lorsque vous réunissez des gens, il y a peut-être un petit quelque chose. Vous comparez quoi madame? Êtes-vous sûr de comparer des rassemblement visant à rebâtir une nation qui vient d’éviter le pire parce que presque détruit? Cette mentalité de PDGiste où l’argent doit servir dans tout c’est ce que les gens veulent combattre parce que ca a ruiné notre pays. Ce qu’on veut, c’est une nouvelle génération de gabonais capables de servir leur pays sans d’abord se demander quelle quantité d’argent il vont recevoir. Si vous étiez une patriote détachée du Bongoisme, vous saluerez le fait que des leaders de ce rang soient prêts à participer et contribuer à ce dialogue sans rien attendre. Le bénévolat au service de son peuple qui souffre et de la nation ca existe aussi. Si les précédents gouvernements n’ont jamais songé à le faire, c’est maintenant qu’il faut commencer à nourrir l’esprit du bénévolat pour les grandes causes nationales. J’en suis sûr, la nation tout entière en tirera un grand bénéfice. Dans certains pays, on apprend aux enfants à travailler de façon bénévole et à collecter des fonds pour des cause qui leur sont chères, dés l’école primaire. Mais dans notre pays, force est de constater que notre jeunesse est éduquée pour faire la part belle à l’égocentrisme: moi, ma famille, le pays on s’en fout.

  4. Gayo dit :

    Il n’y a pas de raison de laisser ces perdiems si vous décidez de satisfaire la cupidité et l’opportunisme qui deviennent des sports nationaux pour beaucoup de gabonais dans le marigot politique façonné pour la conservation du pouvoir par les Bongo et le PDG, tout ceux qui participent prendront les perdiems. Il ne s’agit pas ici de continuer à faire en sorte que ce soient les mêmes qui fassent des sacrifices et se fassent brimer pour le pays mais que cet esprit de sacrifice soit encouragé, cultivé et s’imposer à tout le monde pour le bien du pays.

  5. Jean Jacques dit :

    C’est l’occasion de finir avec vos privilèges au détriment le reste de la population, la politique au Gabon devient la profession, tous les vraies Républiques un député, sénateur, ministre ne gagne 1oooo.ooo de dollars, euro,yuan /mois. Au Gabon vous les ministre plus de 2millions par mois une personne, votre dépasse un enseignant, médecin et des tels en or,comme si les richesses du pays vous appartient avec parents, on prend de l’état la femme utilise dans ses voyages qui paie le contribuable gabonais, tout ça on doit mettre fin.
    Pendant ce dialogue il faut incluir dans la constitution Reduire le pouvoir du président
    Interdire l’utilisation de l’avion de l’état par la par famille de la personne qui est à tête du pays
    Réduire et publier les salaires président, ministres, députés, sénateurs, Directeurs mettre la limite de tous ses salaires aucun salaire ne peut dépasser 3ooo.ooo/mois,
    Mettre fin à des privilèges
    Instaurer un salaire min pour les chômeurs jusqu’à ce que la personne trouve du travail la France que vous copier sans réfléchir il ya aide pour les chômeurs
    La liberté judiciaire.
    La liberté de la presse
    Mettre la limite d’âge pour la politique 16ans jusqu’à 60ans
    Tout parti politique qui n’a pas 4 élus on retire l’agrément pour une durée de 10 ans
    Mettre fin au financement des partis politiques
    La corruption tous les politiciens y compris les ministre ne doivent pas avoir les biens hors du pays,ni compte bancaire, toute personne qui occupe un poste nominatif, ou de responsabilité ne devrait pas faire les affaires.
    Toute personne impliquée dans détournement la personne devrait souffrir des sanctions perdre ses biens,20 ans sans faire la politique
    Pour reduire le chômage mettre le système e-adm dans tout le pays les chômeurs pourraient travailler chez eux.ou construire les centres administratifs dans chaque quartier.
    Construire les postes de santés, de police, sapeur pompiers dans chaque quartier,dans tout le pays.
    Construire les restaurants comunitaires les peuvent aller manger prix 500,pour cela aide sociale va mettre les personnes de pouvoir payer
    Rien que ça l’état crée les postes d’emplois
    La transparence électorale, mettre une justice électorale dans tout pays élection devrait être au même moment, mode d’élection louer les URNES électronique on pourrait voir avec le Brasil qui a ce système pour louer, acheter non.duree du mandat président, député, sénateur 5ans renouvelable 1 fois c’est tout.
    Sur nationalité ne pourrait occuper un poste de responsabilité seulement gabonais de sang.l’un des parents doit être gabonais.
    Mettre fin à des conneries création des fondations par les femmes des Présidents.
    Et les parents des presidents ne devraient pas se meller dans la gestion du pays.

  6. Jean Jacques dit :

    There are so many STUPIDS who talk about a party as if it were a natural person, who talk about this party leaving France because its tent was the mistress of a ceo who financed it.

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