Gabon : Les femmes sont bien représentées aux postes de responsabilité, pense Michel Xavier Biang

L’ambassadeur du Gabon auprès des Nations Unies a relativisé, le 5 octobre, la faiblesse du nombre de femmes aux hauts postes de responsabilité dans son pays, estimée à 18,1% seulement, alors que la communauté internationale vise un taux de 35%. Dans une interview accordée à PassBlue, Michel Xavier Biang fait valoir que dans son pays, les responsables des plus hautes institutions telles que la Cour constitutionnelle, le Sénat et la Primature sont des femmes.

Pour Michel Xavier Biang (photo), aucun pays africain ne fait mieux que le Gabon en matière de représentativité des femmes aux postes de responsabilité. © PassBlue

Alors que la communauté internationale vise un taux de 35% de femmes aux postes de responsabilité, ce pourcentage n’est que de 18,1% au Gabon. Une réalité que l’ambassadeur du Gabon auprès des Nations Unies a cependant nuancée dans une interview parue sur PassBlue, le 5 octobre, une société d’information multimédia à but non lucratif indépendante dirigée par des femmes et qui couvre de près les relations entre les États-Unis et l’Organisation des Nations unies (ONU).

«Le Gabon a quatre institutions centrales qui gouvernent le pays : nous avons le président, le parlement, la Cour constitutionnelle et le Premier ministre. Le président est un homme. Le président du Sénat est une femme. Le président de la Cour constitutionnelle est une femme. Le Premier ministre est une femme. Si vous voulez que je continue, je dirai que le ministre de la Défense est une femme. Le ministre de la Sécurité est une femme. Je vous mets au défi de me donner un exemple en Afrique où nous avons un tel déploiement de femmes aux plus hauts postes de responsabilité. Plus nous aurons de femmes dans la gouvernance internationale, meilleur sera le monde», a affirmé Michel Xavier Biang.

Ce dernier a également été interrogé sur l’agenda du Gabon durant sa présidence du Conseil de sécurité, durant ce mois d’octobre. «Nous voulons attirer l’attention et garder les projecteurs sur l’Afrique, car nous avons un mandat africain. Le 6 octobre, nous attirerons l’attention sur la manière de renforcer la réponse internationale contre le financement des groupes armés par le trafic illicite des ressources naturelles. Le deuxième événement aura lieu le 11, sur l’importante relation entre l’ONU et l’Union africaine. Le 12, nous voulons aborder, après que trois autres pays ont fait des tentatives, le lien entre climat et sécurité. Notre dernier événement phare portera sur la manière dont les femmes doivent être pleinement impliquées dans la résolution des problèmes mondiaux et régionaux. Les femmes sont très résilientes dans les régions en proie aux groupes armés», a conclu l’ambassadeur du Gabon auprès des Nations Unies.