Les ex-employés des hôpitaux de la CNSS «abusivement licenciés et envoyés à la retraite forcée» sont récemment montés au créneau pour dénoncer la situation précaire dans laquelle ils se trouvent, plusieurs années après la cession des ces hôpitaux à l’État. 

Les ex-agents des structures hospitalières de la CNSS (photo de la direction générale) espèrent la lumière au bout du tunnel avec l’arrivée des militaires au pouvoir. © D.R.

 

Longtemps oubliés après la cession des hôpitaux de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) à l’État, les anciens employés des structures sanitaires de cet organisme de prévoyance sociale ont récemment dénoncé la situation d’irrégularité dans laquelle ils se trouvent  depuis 10 ans. Cela fait, en effet, plusieurs années que ces anciens employés sont abandonnés à leur sort, font-ils savoir, rappelant que certains d’entre-deux sont morts sans entrer en possession de leurs droits.

Selon le journal L’Aube du 2 octobre, la présidente du syndicat Hippocrate, Sylvie Nkoghe-Mbot, a déploré le fait que «la cession des hôpitaux de la CNSS au service sanitaire public n’était pas légale». «Cela a été une décision inique du gouvernement. Elle a eu l’avantage de solder les 50 milliards affectés à leur réhabilitation et dont on ne trouve plus la trace nulle part», a-t-elle fait observer.

«Que dire du patrimoine immobilier dont certains bâtiments sont devenus des propriétés privées, sans oublier le non-reversement des loyers des différentes cités, villas, appartements et le nouveau bâtiment construit au siège, qui a englouti des milliards et qui doit être détruit parce que hors-normes ?» a interrogé la présidente du syndicat Hippocrate. 

À ce jour, environ 1200 agents (personnel médical, paramédical, médico-technique et administratif), dont 70 d’entre eux ont malheureusement perdu la vie, ont été «abusivement» licenciés avant de se retrouver à la retraite de façon illégale, qui plus est, sans percevoir jusqu’à lors leur pension-retraite. Or, indiquent-ils, elle a été pourtant mensualisée en janvier 2014 sur décision de l’ancien chef de l’État. Une situation qui, selon Sylvie Nkoghe-Mbot, découle d’une «gestion scabreuse et criminelle des multiples directeurs généraux qui se succèdent à la CNSS, marquée par les pillages, les détournements massifs et impunis des fonds au fil des années, qui ont plombé ses finances et justifient la liquidation des hôpitaux de la CNSS». 

Avec l’arrivée au pouvoir des hommes en treillis, réunis au sein du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), en tête duquel le général Brice Clotaire Oligui Nguema, ces ex-agents du secteur médical longtemps oubliés semblent croire à nouveau à une issue favorable quant à la régularisation de leur situation. Ce, notamment grâce à la décision prise par le président de la Transition concernant la gestion de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) et de la CNSS par la Fédération des entreprises du Gabon (FEG). 

Néanmoins, après l’annonce de cette «décision louable», le syndicat s’interroge tout de même sur certains aspects, à savoir «quel sera le mode opératoire de cette nouvelle cession ? » ou encore «la FEG va-t-elle gérer les deux caisses sur le long terme ?» Voilà quelques interrogations qui taraudent les esprits de ces anciens agents des structures hospitalières de la CNSS qui espèrent la lumière au bout du tunnel. 

Van Malongo (Stagiaire)

 
GR
 

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