Gabon : Les ex-agents de l’Agence gabonais de presse en grogne devant le Trésor
Les déflatés de de l’Agence gabonaise de presse (AGP) ont décidé de braver les interdictions relatives au Covid-19 pour protester, le 10 août, devant le Trésor public, à Libreville. Ils réclament le paiement de leurs droits, trois ans après leur départ de l’entreprise.
Malgré les diverses négociations pour trouver une porte de sortie aux ex-agents de l’Agence gabonaise de presse (AGP), licenciés depuis 2017, les choses semblent piétiner. Ils ont manifesté leur colère, le 10 août, devant le Trésor public, à Libreville. Ils dénoncent les lenteurs administratives qui bloqueraient le règlement de leur dossier.
Pourtant, le 23 juin dernier, le ministre de la Communication, Edgar Anicet Mboumbou Miyakou, leur avait promis que des efforts seront faits, avec diligence, pour leur permettre d’entrer dans leurs droits. Une promesse qui a eu le mérite de suspendre un sit-in que ces déflatés projetaient au siège du média. «Nous les déflatés de l’AGP, l’avons été depuis 2017. Cela fait donc trois ans aujourd’hui que cette situation dure et nous n’avons jamais pu entrer en possession du règlement de nos droits. A la suite de l’entretien que nous a accordé, il y a pratiquement un mois, le ministre de la Communication, Monsieur Mboubou Miyakou, il avait pris un certain nombre d’engagements pour que la situation aboutisse effectivement», a rappelé Roland Mba, le porte-parole des déflatés.
Selon ce dernier, l’objectif de ce mouvement devant le Trésor est de s’enquérir de l’état d’avancement de ce dossier, coincé dans l’un des services de cette administration. «A quand le payement de nos droits puisque beaucoup d’entre nous aujourd’hui sont malades ? Il y en a qui ont été chassés de chez eux parce qu’ils ne peuvent plus payer leur loyer. Il y a même des morts parmi nous. Vous comprenez donc que c’est une situation assez difficile qui a imposé que nous venions nous-mêmes nous enquérir de la situation», a expliqué Roland Mba.
Les droits des ex-agents de l’AGP s’élèveraient à un peu plus de 250 millions de francs CFA. Une sommes que les concernés jugent «dérisoire» et ne comprennent pas comment l’Etat n’arrive pas à honorer ses engagements vis-à-vis de ses enfants. Pis, ils sont obligés de suivre eux-mêmes leurs dossiers. «Nous sommes obligés, nous-mêmes, de suivre l’évolution de nos dossiers bureau par bureau, administration par administration», ont-ils dénoncé, estimant avoir été abandonnés.
Malheureusement le directeur du règlement était en réunion. Il devrait les convoquer pour leur donner toutes les informations concernant ce dossier. «En trois ans, vous comprenez le désarroi, le déshonneur dans lequel les déflatés que nous sommes, nous nous retrouvons», a lâché Roland Mba.
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