Gabon : Les évêques prônent la restauration de la famille naturelle

Ouverte le 11 janvier, la 29^e assemblée plénière ordinaire annuelle de la Conférence épiscopale du Gabon s’est achevée le 16 janvier dans la capitale économique, avec la publication d’un message sur la famille et un appel à l’État gabonais pour restaurer la la famille comme la cellule de base naturelle de la société.

Photo de famille, immortalisant la fin la 29e assemblée plénière ordinaire annuelle de la Conférence épiscopale du Gabon. © Gabonreview

Au terme d’une semaine de réflexion sur le rôle de la famille, dans le cadre de la 29e assemblée ordinaire annuelle de la Conférence épiscopale du Gabon sur le thème « Les enjeux pastoraux de la famille au Gabon, à la lumière de l’exhortation apostolique Amoris Laetitia», les évêques du Gabon ont publié un message adressé à toutes les franges de la population gabonaise.

«Nous évêques, en notre 29^e session avions examiné la question de la famille. Et ce n’est pas la première fois que nous parlons de la famille. En 2016 et en 2019, nous l’avons fait. Et nous vous exhortons déjà à ne pas démissionner de votre rôle de premier éducateur. Car vous êtes la cellule vitale de la société et de l’église, dixit le Pape Benoît XVI». Considérant que la famille est menacée par des théories de l’idéologie dominante qui la dénaturent, les évêques du Gabon ont mis en place des stratégies en termes d’actions pastorales rigoureuses et vigoureuses pour la restauration et la protection de la famille.

Si les évêques ont indiqué que «la famille a pour finalité la communauté de vie et la procréation où les enfants sont les pierres vivantes», ils ont fustigé «l’idéologie mondiale dominante sur la famille marquée par les théories comme celle du genre et la promotion de certaines libertés». Ces théories tendent à «déconstruire la conception traditionnelle de la cellule familiale, mettant à mal nos sociétés contemporaines». ‹‹Nous vous invitons à un consensus plus large au risque de faire penser à un manque de vision quant à la conduite des destinées de notre pays. Nous reconnaissons avec gratitude les efforts consentis par le gouvernement à garantir la protection de la famille. Des efforts que nous souhaitons pérennes››.

Par ailleurs, l’apparition de nouveaux modèles de famille (monoparentale, nucléaire, recomposée, etc.) qui lézardent la famille traditionnelle africaines, élargie et vivifiée par la solidarité, inquiètent les évêques. «Nous observons ces dernières années un tournant inquiétant dans certaines décisions prises. Elles visent à saper la conception de la famille prescrite par la constitution. Elles sont en contradiction avec nos valeurs traditionnelles. La famille est la cellule de base naturelle de la société. Le mariage en est le support légitime et que tous les deux sont, par ailleurs placés sous la protection particulière de l’État », indiquent les évêques.

Ils appellent les familles à devenir de « véritables Églises domestiques où règnent la joie, l’amour, la solidarité car, comme le souligne l’Exhortation apostolique Amoris laetitia, la joie de l’amour qui est vécue dans les familles, est aussi la joie de l’Église».