Gabon : Les consommateurs attendent une politique de protection appropriée
Le séminaire national basé sur le manuel de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) s’est achevé, le 10 décembre à Libreville, sur la nécessité une politique nationale sur la protection du consommateur au Gabon. Étalé sur quatre jours, ce séminaire a été le bouquet final de la série de séminaires lancée le 14 septembre dernier par le ministère de l’Économie, à travers la Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC).
Ouvert le 6 décembre, le séminaire national basé sur le manuel de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) s’est achevé le 10 décembre à Libreville. Cette rencontre visait principalement trois objectifs : expliquer aux participants la nécessité d’établir une législation et une politique nationale sur la protection du consommateur ou d’adapter les règles existantes aux standards internationaux ; informer les participants aux principes fondamentaux d’une politique de protection du consommateur ainsi que les instruments de sa mise en œuvre ; donner aux participants la possibilité de les mettre en application, d’utiliser et de contrôler les réformes dans le domaine de la protection du consommateur, basée sur la législation y afférente déjà adoptée.
«L’engouement suscité par les thématiques abordées au cours de ce séminaire, auprès des populations cibles, apporte la preuve que lesdits objectifs fixés ont été atteints. Les riches et fructueuses discussions qui ont eu cours tout au long de ce séminaire démontrent à suffisance l’intérêt et l’opportunité d’avoir organisé une telle formation. Ces connaissances supplémentaires acquises sont une valeur ajoutée considérable pour l’économie gabonaise», a déclaré le directeur de cabinet du ministre de l’Économie.
Selon Jean Taty Mavoungou, elles permettent aux personnels et juridictions devant connaitre les litiges dans les domaines du droit de consommation, de disposer des connaissances nécessaires pour mieux instruire les dossiers qui leur seront soumis ; aux dirigeants et cadres du secteur privé qui produisent et/ou commercialisent les biens et services destinés à la consommation, de respecter les exigences en la matière afin de ne pas léser les consommateurs constamment et d’apporter plus de robustesse à l’économie gabonaise ; aux représentants des associations des consommateurs, de mieux défendre les droits des consommateurs et de les informer de façon honnête sur la qualité des produits. Aux responsables et cadres de l’administration en charge de l’économie ; des finances, du commerce de la justice et de la protection des consommateurs qui seront appelés à appliquer les politiques et règles de la protection des consommateurs, d’exercer les contrôles et d’appliquer les lois convenablement.
Pour une transposition des textes
«De ce qui a été retenu lors de ce séminaire, il y a une nécessité d’adapter nos textes existants à des standards internationaux pour une meilleure protection du consommateur. En ma qualité de juge, je dirais que le consommateur gabonais n’est pas assez protégé. Nous avons vu le phénomène du commerce électronique, qui suscite justement l’application des lois internationale», a affirmé le juge au tribunal de Commerce. «D’où la nécessité pour nous d’adapter nos textes en vigueur aux standards internationaux pour rendre une meilleure décision de justice, qui ne sera qu’une meilleure protection pour le consommateur», a affirmé Renamy Fausther Hans.
Un point de vue partagé par le président de l’Organisation gabonaise des consommateurs (OGC), association de protection des consommateurs créée en 2003. «À l’issue de ce séminaire, nos attentes sont nombreuses, notamment la transposition de ce qui a été dit, mais également des textes à la fois nationaux et internationaux. Tous ces textes-là doivent d’être harmonisés dans une loi-cadre pour apporter une protection suffisante du consommateur au Gabon», a conclu Ibrahim Tsendjet Mboulou.
Le séminaire national basé sur le manuel de la Cnuced clos la série de séminaires de vulgarisation et de formation sur les nouveaux textes communautaires en matière de concurrence et consommation lancée le 14 septembre par le ministère de l’Économie, à travers la Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC). Elle a été initiée en partenariat avec la Cnuced, la Cemac et l’Institut de l’Économie et des Finances-Pôle régional de formation (IEF).
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