Plus d’un an après leur arrivée au pouvoir, les militaires, qui ont lancé des chantiers dans plusieurs structures hospitalières régionales et départementales, semblent avoir oublié les plus grandes, les Centres hospitaliers universitaires (CHU), dont la qualité des plateaux techniques laisse à désirer. Une situation qui devrait être remédiée l’an prochain, assure-t-on au gouvernement.

La qualité des plateaux techniques du Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) et ceux d’autres grands hôpitaux du Gabon bientôt relevés. © GabonReview

 

Au Gabon, la qualité des plateaux techniques dans les grands hôpitaux, notamment les CHU de Libreville et d’Owendo, est désormais loin de satisfaire le personnel qui y travaille. Entre obsolescence et absence d’équipements nécessaires à la prise en charge des malades, ces structures ont très souvent été contraintes ces dernières années à opter pour les évacuations sanitaires hors du Gabon. Ce qui constitue d’importantes dépenses pour l’État. Or, par les temps qui courent, la gestion des deniers publics est plus que jamais de rigueur.

Aussi le sujet était-il au centre de l’audience qu’a accordée, mercredi 18 décembre, le président de la transition au ministre de la Santé, Pr Adrien Mougougou. «Nous avons été reçus pour parler de la nécessité de relever le niveau des plateaux techniques des grands», a rapporté au terme de la rencontre le membre du gouvernement de la transition qui a reconnu que «depuis l’arrivée du CTRI, beaucoup de choses ont été faites dans le domaine de la santé, mais en ce qui concerne principalement les hôpitaux départementaux, les centres hospitaliers régionaux ayant connu un certain nombre d’investissements».

Passer au niveau supérieur, y compris avec le soutien des investisseurs étrangers

Au palais présidentiel, l’on semble désormais déterminé à s’occuper du 3e niveau en matière de politique de santé. «Il a été question de regarder comment approvisionner ces grands hôpitaux en médicaments, comment renouveler leurs plateaux techniques pour limiter les évacuations sanitaires, en gros : améliorer la prise en charge des Gabonais au sein de ces principaux hôpitaux».

Le patron du département Santé au gouvernement a par ailleurs annoncé que ce nouveau chantier dont le lancement est prévu dès le début de l’année prochaine nécessitera le soutien financier et matériel d’investisseurs étrangers dont certains, reçus par Oligui Nguema à la suite du ministre de la Santé et sa collègue des Affaires sociales, sont déjà à l’œuvre dans le pays. Mais l’État entend également contribuer sur fonds propres. Sur ce point, à en croire Pr Adrien Mougougou, «un engagement fort a été pris par le chef de l’État» au cours de l’entretien.

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire