Gabon : Les arriérés de dette extérieure plombent la 3e revue avec le FMI
Menées en novembre 2022 dans le cadre du Mécanisme élargi de crédit (MEDC), les discussions FMI avec les autorités gabonaises pour juger des progrès réalisés depuis 2021, n’ont visiblement pas abouti. La troisième revue a été suspendue du fait des «arriérés récurrents de dette extérieure, des dérapages budgétaires et de la lenteur des progrès des réformes structurelles». «Le Gabon ne percevra pas l’appui budgétaire qu’il espérait d’ici à fin décembre 2023».
La troisième revue de l’accord triennal (2021-2024) du Fonds monétaire international (FMI) avec le Gabon, appuyé par le Mécanisme élargi de crédit (MEDC) a été suspendue, rapporte Sikafinance. Le Fonds monétaire internationale (FMI), dans son rapport sur les politiques communes en appui aux programmes de réforme des pays membres notamment la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Cemac), invoque les difficultés pour le Gabon à payer sa dette extérieure. Justifiant cette suspension, il souligne également des dérapages budgétaires et la lenteur des progrès des réformes structurelles.
Approuvé en août 2021, le programme triennal du FMI avec le Gabon, appuyé par le MEDC, avait pour objectif, selon l’institution de Bretton Woods, de «soutenir la politique économique et les efforts de réformes du gouvernement visant à renforcer la réponse du pays à la pandémie de Covid-19, et à jeter les bases d’une croissance forte, durable et inclusive». Pour rappel, en novembre 2022, une mission du FMI ayant séjourné dans le pays, avait mené l’évaluation du MEDC notamment les progrès accomplis dans le cadre de ce programme sur six mois.
A ce jour, la troisième revue rencontre quelques difficultés et a été suspendue. Ce, malgré les assurances données lors de la mission par les représentants de l’institution de Breton Woods.
On évoque, en cela, des arriérés de dette, même si les nouvelles autorités gabonaises, arrivées au pouvoir depuis le 30 août 2023 par coup d’Etat, ont fait de la gestion scrupuleuse des deniers publics l’un de leur cheval de bataille. Toujours est-il que la conséquence de cette suspension, rapporte Sikafinance, est que «le Gabon ne percevra pas l’appui budgétaire qu’il espérait d’ici à fin décembre 2023».
Le site d’informations spécialisé en économie ajoute que cette suspension ne devrait pas affecter l’économie gabonaise. «Selon Moody’s, la suspension de la plupart de la plupart des financements internationaux au lendemain du coup d’État ne devrait pas ébranler l’économie gabonaise, ni même altérer ses capacités à honorer ses engagements auprès de ses créanciers», explique notre confrère.
Qu’à cela ne tienne, selon les données de la direction générale de la Dette, le stock de la dette publique du Gabon, en 2022, s’établissait à 7131,7 milliards de francs CFA. «Un portefeuille dominé à 63,4% par la dette extérieure». Et au cours des 9 premiers mois de l’année 2023 d’après les données du ministère de l’Économie, cette dette publique a été épongée à hauteur de 1010,8 milliards de francs CFA. Et il reste néanmoins des arriérés à éponger.
L’achèvement des revues deux premières revues a permis un décaissement de 116,1 millions des droits de tirage spéciaux (DTS) (155,29 millions de dollars américain), portant le décaissement total à 197,1 millions de DTS (environ 263,63 millions de dollars américain) dans le cadre de l’accord triennal au titre du MEDC conclu avec le Gabon. Il ne reste encore pas moins de 4 revues à conclure.
2 Commentaires
Quelqu’un peut-il m’éclairer, je pensais qu’on avait payé notre dette et que les relations avec nos partenaires s’étaient normalisées.
Pourquoi le FMI est fâché ????
Est ce que ce pays a la dette?si le pays avait la dette devrait RÉDUIRE LES SALAIRES des députés, ministre, sénateur, pdt des institutions tous à 1.500000/mois c’est eux cette dette on fait quoi ça?pour payer les gros salaires des politiciens. Et olingui et sa bande savent le problème de la dette, mais chaque conseil des ministres il continue de nommer les amis,cousins fangs.