Gabon : Les 13 000 agents de la main-d’œuvre non permanente toujours en attente
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Alors qu’ils avaient accepté de suspendre leur grève en janvier après leur première et ultime rencontre avec le Premier ministre, les agents de la main-d’œuvre non permanente de la Fonction publique n’ont toujours rien vu venir au sujet de leurs revendications. Ils restent sous-payés et très peu audibles. Conséquence : ils ont récemment décidé de reprendre leur grève.
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Les hommes et femmes de la main-d’œuvre non permanente ont le sentiment de ne pas être pris en considération par les autorités (illustration). © Freepik
La situation des 13 000 agents de la main-d’œuvre non permanente de la Fonction publique ne semble pas prête de s’améliorer. Rémunérés pour plusieurs d’entre eux à 150 000 francs CFA par mois, ces compatriotes avaient cru qu’en acceptant de suspendre leur grève générale en janvier dernier, leur cri de détresse trouverait un écho favorable auprès des autorités, dont le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, qui les avait reçus et avait ouvert les négociations. Il n’en a rien été.
«On ne peut pas vraiment parler de négociations, regrette Marc Owono Menga, un des porte-parole du collectif. Au mieux, nous avons juste eu une prise de contact avec la Primature. Le Premier ministre avait demandé qu’on lève la grève ou qu’on transmette à ses services certains documents. C’est ce que nous avons fait. Malheureusement, il y a eu beaucoup de retard dans le traitement.»
Face au retard constaté et au mutisme du gouvernement qui s’apparentent à une non-prise en compte de leurs revendications, les agents de la MONP ont relancé leur mouvement de grève sur toute l’étendue du territoire national. À Libreville, ils ont repris leur sit-in devant la Primature. Ces compatriotes réclament, entre autres, l’intégration à la Fonction publique, la revalorisation de leurs salaires et l’apurement de la dette vis-à-vis de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Ils attendent la mise en place d’une commission ad hoc pour traiter de ces revendications.
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1 Commentaire
Bjr. A qui profite pareille situation, lorsque que l’on sait malheureusement le train de vie dispendieux de l’Etat. A contrario, lorsque ces frères et sœurs vont battre le bitume parce que sous-payés et très peu audibles par les autorités, ils auront droit plutôt aux gaz lacrymogènes.
Même écouter devient un chemin de croix à Gabao…amen.