A l’heure des fusions-adsorptions conduites par le Parti démocratique gabonais (PDG), la Majorité républicaine et sociale pour l’émergence (MRSE) résistera-t-elle à la voracité du parti au pouvoir ? Ali Bongo peut-il se passer de ses anciens alliés ? Ceux qui ont signé la charte de cette majorité plaident pour la survie de leur plateforme et invite leur chef à la prendre en main.

Pour Victor Missanda comme pour Guy-Christian Mavioga, l’heure devrait être à la revitalisation de la majorité présidentielle. © Montage Gabonreview

 

L’actualité politique reste tant bien que mal dominée par l’absorption des partis politiques aussi bien de l’opposition que de la majorité par le Parti démocratique gabonais (PDG), le parti au pouvoir. Certains évoquent déjà la mort programmée de la Majorité républicaine et sociale pour l’émergence (MRSE), cette plateforme créée pour soutenir la politique du président Ali Bongo qui en est d’ailleurs le chef. Dans l’attente de la convention censée redéfinir la charte de cette plateforme, afin de l’adapter aux réalités du moment, le landerneau politique s’interroge sur son avenir. Survivra-t-elle à cette tendance ? Les partis membres l’espèrent bien.

Réuni en Conseil national le 26 juin, l’Union démocratique et républicaine (Udere), signataire de la charte de la MSRE, a abordé cette question. «Sans trahir un secret, il convient de rappeler que depuis 2011, la Majorité présidentielle pour l’émergence, fonctionne à tâtons», a déclaré le président de cette formation politique. Selon Victor Missanda, aucune stratégie de groupe n’est établie depuis lors et la charte qui régit les relations entre formations politiques de cette galaxie n’est pas honorée.

Conséquence, a-t-il énuméré, aux élections législatives de 2011, aux locales de 2014 et aux couplées de 2018, «l’adversité était plus âpre entre le PDG et les autres partis de la majorité qu’avec les partis de l’opposition». Regrettant une attitude contre-productive, ce parti souhaite une réévaluation du fonctionnement de la MRSE afin de redéfinir la place de chaque membre.

Ali Bongo pour resserrer les rangs ?

«Cette étape semble être une condition sans laquelle son existence serait compromise et surtout à la veille des échéances capitales», a commenté Victor Missanda. Plaidant pour la survie de la MRSE, il a invité Ali Bongo à une prise en main de cette majorité. Une démarche qu’il juge indispensable pour resserrer les rangs et calmer les inquiets. L’Udere invite dans ce contexte, le PDG et les autres partis de la MSRE à les considérer «non pas comme des adversaires à combattre à tout prix, mais plutôt comme des alliés politiques privilégiés». Un état d’esprit partagé par le Bloc démocratique chrétien (BDC), dont le secrétaire général exécutif a été le porte-parole de cette MRSE. «Pour que le Gabon soit d’avantage debout, il est bon que celui qui est à la tête ait le maximum de soutiens» a déclaré Guy-Christian Mavioga, prônant lui aussi la consolidation de la MRSE.

Invité au conseil de l’Udere, il a appelé les membres de la MRSE à se mobiliser pour gagner du terrain. «Le premier pas que nous devons tous faire, c’est de revitaliser la MRSE afin que le président de la République Ali Bongo, puisse avoir des soldats partout dans le Gabon, au bénéfice de l’unité nationale», a-t-il insisté. Pour lui, la MSRE devrait s’atteler à réaliser les promesses faites aux populations gabonaises depuis 2009. «Les Gabonais nous attendent au tournant car il y a un dicton qui dit que l’oiseau oublie le piège mais le piège n’oublie pas l’oiseau», a-t-il développé. «Nous avons promis aux Gabonais d’être heureux et nous devons nous interroger si aujourd’hui les Gabonais sont véritablement heureux», a interrogé Guy-Christian Mavioga.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Irène dit :

    L’heure est plutôt à l’engraissement. Profitez bien des miettes qui tombent de la table de votre Seigneur Ali Bongo. Pitié.

  2. Lavue dit :

    Regardez les têtes de ces 2 tintins. C’est ça politiciens du Gabon? Comme diraient nos frères Ivoiriens.
    De véritables charlots qui n’ont qu’une idée en tête: eux qui sont habitués aux miettes, ne pas être oubliés des appelés aux festins avenirs que sait très bien organiser le PDG.

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