À quelques mois du terme du second septennat d’Ali Bongo Ondimba et en prélude au lancement du quinquennat présidentiel, le secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG), Steeve Nzegho Dieko a exposé, le 13 juillet 2023, devant la presse, le bilan des réalisations du chef de l’État de 2009 à 2023. Initié sur quatre volets, cet inventaire s’avère «globalement positif», pour le parti au pouvoir.

Le bilan des réalisations d’Ali Bongo de 2009 à 2023 s’avère «globalement positif», pour le parti au pouvoir. © PDG

 

Dans l’élan de la sollicitation pour son poulain, d’un troisième bail au palais Rénovation, le Parti démocratique gabonais a défendu devant la presse, et les hiérarques du parti, le 13 juillet, le bilan des réalisations des deux derniers mandats d’Ali Bongo Ondimba. Initié en collaboration avec le gouvernement, le magazine bilan des quatorze années de magistère du président de la République, s’appuie sur les éléments contextuels de la mise en œuvre du PAT 2021-2023 et sur les résultats du premier septennat et repose sur quatre volets : politique et diplomatie, social et économique.

Cet exercice, visant à convaincre le peuple gabonais, intervient plus d’une semaine après la défense opposée par l’ancien soutien de Jean Ping, aujourd’hui, porte-parole du PDG, Frédéric Massavala, sur les antennes de Radio France internationale (RFI). Pour Steeve Nzegho Dieko, il s’agit d’informer les Gabonaises et les Gabonais bien avant la tenue de l’élection présidentielle du 26 août 2023, de ce que le président de la République à réaliser pour dissiper tout malentendu qui «laisserait croire que le bilan du chef de l’État est négatif».

Pour Steeve Nzegho Dieko, l’analyse des indicateurs, secteur par secteur, montre une embellie des indicateurs de transformation économique et sociale, malgré certaines lenteurs sectorielles observées. © PDG

«Le secrétariat exécutif, sous ma direction, a conçu un magazine bilan qui relève secteur par secteur l’effort consenti par le chef de l’État en matière de réalisation. Il y a des choses à revoir, des choses à améliorer sur un certain nombre de secteurs. Cependant, le bilan des deux septennats du distingué camarade président, Ali Bongo Ondimba est globalement positif», a déclaré Steeve Nzegho Dieko, assurant qu’en quatorze ans, le président de la République a fait beaucoup d’efforts pour répondre aux aspirations de tous les Gabonais. «Loin d’être un échec, les deux septennats du DCP Ali Bongo Ondimba ont donné à notre pays la résilience économique, sociale et politique nécessaire pour continuer à avancer dans la paix».

En vrac et de manière laconique, le secrétaire général du PDG a énuméré quelques réformes ou réalisations à mettre à l’actif du président de la République, à savoir : politique et diplomatie (la sauvegarde de l’unité nationale, la consolidation de la démocratie, adhésion du Gabon au Commonwealth) ; social (revalorisation des salaires des fonctionnaires, la création de la CNAMGS) ; économique (couverture des besoins en électricité et en eau potable, projet PIEAPAL, la création des emplois, la Zis, Olam), mais également le programme des travaux de traitement d’urgence des points saillants du réseau routier national. Toutefois, pour le PDG, si tous les objectifs du Gabon émergent (reformulés dans le cadre de plans d’urgence conjoncturels, notamment PRE 2017-2019 et PAT 2021-2023) n’ont pas été atteints en totalité, il n’en demeure pas moins vrai que la trajectoire du Gabon entre 2009 et 2023, mesurée par des statistiques (PIB, nombre de routes bitumées, pouvoir d’achat des Gabonais, structures d’accueil dans l’éducation et la santé, l’accès aux minimas sociaux), témoigne incontestablement d’un pays qui a évolué positivement.

«Notre devoir, mieux notre responsabilité, est de reconnaître que tout n’a pas été fait, comme l’aurait souhaité tout gabonais. La pandémie du Covid-19, l’état de santé du président ont ralenti l’économie gabonaise et certaines réalisations qui auraient pu être faites au cours de cette période trouble. Ne pas reconnaître cette évidence, nous entraînerait dans la posture de la mauvaise foi», a insisté le secrétaire général du PDG.

© PDG

En effet, si plusieurs réformes sociales et économiques sont adoptées pendant les deux derniers mandats de présidence d’Ali Bongo Ondimba, leur impact et leur réception s’avèrent contrastés. Pourtant, pour Steeve Nzegho Dieko, l’analyse des indicateurs, secteur par secteur, montre une embellie des indicateurs de transformation économique et sociale, malgré certaines lenteurs sectorielles observées et, surtout, le poids parfois inhibant d’une population qui a presque doublé en moins de vingt ans, réduisant par endroit les effets pourtant tangibles et réels de ces performances du Gabon émergent. «Le cap fixé en 2010 par le chef de l’État est globalement bon. Chaque Gabonais peut voir de lui-même les réalisations du président de la République et de son gouvernement», estimant que l’objectif n’est pas d’attribuer un pourcentage aux réalisations, mais de reconnaître sur des faits que ce bilan est globalement positif.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Akoma Mba dit :

    Le Gabon est un pays de sans scrupules comme tous ces sbires qui le gouvernent et qui par dessus le marché sont très fiers de leur performance, comme quoi, la honte au Gabon, un mot qui n’existe pas.
    Comment est-ce possible que, alors que les retraités crèvent et meurent dans la misère, des énergumens n’aient pas trouvé mieux que de PUBLIER UNE LISTE DE PAIEMENT DE RAPPELS DE SOLDE QUI N’EST AUTRE QUE CELLE D’OCTOBRE 2021? Il faut le faire, bande de canailles!

    Je n’appelle pas à la révolte et au soulèvement car nous préferons mourir à genoux et présenter l’autre joue, comme dit si bien la Bible que nous adorons tant

    Ainsi va cette merde de pays appelé Gabon.

  2. NGUEMA NZONG Désiré dit :

    Bonjour à tous,

    Le rapport de Mays et Moussi est scientifique et « révolutionnaire » d’un point de vue intellectuelle. Car l’idée d’évaluer un ensemble de politiques publiques sur une période donnée n’avait jamais été faite auparavant. Cette étude rigoureuse est à ranger dans la science normale.

    Tandis que le rapport du PDG sur le double septennat du Président sortant n’est que pure démagogie. C’est du cosmétique! Un arrangement de dernière minute pour que la « belle » soit prête le jour du mariage. Ce torchon est à ranger dans le rayon de science fiction de la Bibliothèque nationale. On est en droit de se poser la question suivante: pourquoi tant de ramdam pour une élection qui est déjà gagnée d’avance? Pourquoi afficher tant d’inquiétude du côté du pouvoir?

    Au fond, on se demande si c’est le Président sortant qui à craindre. Parce que derrière ce Président sortant, il y a une « machine infernale » prête à broyer la moindre idée lumineuse (la moindre contestation) pour asseoir son fonctionnement perpétuel, protéger ses privilèges et, semble t-il, écrire une forme de succession.

    La contestation du pouvoir est honorable. C’est la garantie de la liberté d’expression. Il ne faut pas pas l’étouffer. C’est une erreur du PDG. Nous avons vers une implosion. Le parti au pouvoir doit faire attention. Car, il semble se dessiner deux « Gabon » irréconciliables parce que le PDG recoure à une gouvernance qui fait obstacle à la cohésion de la nation gabonaise.

    Mes salutations.

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