Publié le 16 juillet au terme d’une enquête méticuleuse menée par l’économiste Mays Mouissi et l’éditeur de presse Harold Leckat, un rapport dressant le bilan de Rose Christiane Ossouka Raponda, un an après son arrivée à la Primature, débouche sur un tableau pas du tout reluisant. Sur les 45 promesses faites à la Nation par la Première ministre, seulement trois ont été intégralement réalisées, 17 peuvent sont considérées comme en cours de réalisation et 25 ne sont même pas dans les tiroirs.

Une année n’est pas suffisante pour enregistrer des résultats sur toutes les promesses contenues dans un programme de politique générale, mais Ossouka Raponda n’a entièrement réalisé que 3 de ses 45 promesses. © Gabonreview/Shutterstock

 

Les auteurs du rapport : l’analyste économique Mays Mouissi, et l’éditeur de presse Harold Leckat (directeur de Gabon Media Time). © D.R.

Quel bilan tirer de l’an 1 (16 juillet 2020 – 16 juillet 2021) de Rose Christiane Ossouka Raponda à la Primature ? Une question à laquelle ont répondu Mays Mouissi (analyste économique bien connu) et Harold Leckat (éditeur de presse – directeur de Gabon Media Time) dans un rapport publié le 16 juillet.  Intitulée ‘’Bilan de la première année de Rose Christiane Ossouka Raponda’’, le rapport (téléchargeable ICI) met en avant le fait que l’ancien maire de Libreville n’a réalisé que trois des 45 engagements, dans 15 secteurs, qu’elle avait pris devant l’Assemblée nationale, le 4 septembre 2020.

«En effet, après 365 jours passés à la Primature, seulement 3 promesses (7%) faites à la nation par Rose Christiane Ossouka Raponda ont été intégralement réalisées, 17 promesses (38%) peuvent être considérées comme en cours de réalisation et 25 promesses (55%) ne sont pas réalisées ou sont considérées comme telles», affirme la publication. «S’il peut être mis à l’actif du Gouvernement le maintien d’une surveillance active de la pandémie de Covid-19 depuis mars 2020, la livraison de l’usine d’eau potable CimGabon2 à Ntoum et l’inauguration d’un centre de formation professionnel Multisectoriel à Nkok en 2021, pas moins de 6 secteurs regroupant 8 promesses du Premier ministre ont un bilan quasiment nul», ajoute le rapport de 90 pages.

Au titre des secteurs laissés en plan, il y a : la Recherche scientifique (redéploiement du Cenarest, CIRMF et du Cermel), l’Habitat et Logement (facilitation de accès des populations aux terrains viabilisés et au logement), le Tourisme (identification d’opérateurs en vue de nouer des partenariats pour développer l’écotourisme), les Mines et Industries (développement du gisement d’or d’Etéké et du fer de Baniaka), la Justice (renforcement des droits de l’homme, promotion de l’équité́, protection des libertés fondamentales et réhabilitation de l’ensemble des établissements pénitentiaires) et Affaires étrangères (protection et assistance des gabonais de l’étranger).

Un tableau synoptique synthétise le bilan de cette première année d’Ossouka Raponda à la Primature. (Voir au bas de l’article)

Une année de sursis pour rectifier le tir ?

Les promesses considérées comme en cours de réalisation par le gouvernement ne sont pas toutes logées à la même enseigne. Quelques-unes sont très avancées comme la construction de cinq centres de débarquement de produits de pêche à Cocobeach, Franceville, Mouila, Makokou et Mayumba. «A l’inverse, la réalisation d’autres promesses gouvernementales semble être conduite avec apathie voire laissée à l’abandon», note le rapport, citant notamment les travaux de réhabilitation des voiries urbaines du Grand-Libreville,

Au titre des promesses tenues, la publication mentionne notamment l’ouverture d’une école d’infirmières avant la fin de l’année 2020 à Libreville, le lancement du Centre des métiers du transport et de la logistique d’Akanda avant la fin de l’année 2020 ; la création de 5000 emplois entre octobre 2020 et octobre 2021 par la mise en place de deux nouvelles zones économiques spéciales à Lambaréné́ et Franceville ; les actions en faveur d’une meilleure couverture vaccinale dans la lutte contre le paludisme, le VIH Sida, la tuberculose et autres maladies parasitaires.

«S’il faut concéder au chef du gouvernement qu’une année n’est pas toujours suffisante pour enregistrer des résultats sur toutes les promesses contenues dans un programme de politique générale, il convient cependant de rappeler que sous la présidence d’Ali Bongo Ondimba, un Premier ministre occupe la Primature en moyenne pendant 779 jours soit 2,13 ans. Ce constat devrait inciter Rose Christiane Ossouka Raponda à accélérer la mise en œuvre de ses engagements pour que son passage à la Primature ne se solde pas par un échec, comme ce fut le cas pour ses cinq prédécesseurs», ont affirmé Mays Mouissi et Harold Leckat.

La synthèse du bilan de la première année d’Ossouka Raponda à la Primature. © D.R.

 

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GR
 

3 Commentaires

  1. nze dit :

    est ce que le temps a la primature tiens sur la réalisation des promesses? Vous n’êtes pas des bébé!

  2. SERGE MAKAYA dit :

    Ce n’est pas la faute de ma fille la pauvre Rose Christiane Ossouka Raponda. Rien de BON ne peut sortir du Gabon géré par le CLAN BONGO. Une fois débarrassé de ce CANCER BONGOISTE, le Gabon commencera SEULEMENT à se sentir BIEN.

  3. Mengoma dit :

    Vous voulez la faire remplacer c’est tout. Gabon, pauvre pays de auto embougré!

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