Gabon : le gouvernement veut accompagner les PME dans leur formalisation

Estimées à 61 841, dont 70% dans l’informel, les Petites et moyennes entreprises au Gabon (PME) sont en plus inégalement réparties sur le territoire national avec 62% dans la province de l’Estuaire. Leur reconnaissant un rôle clé dans le processus de création de richesse, le gouvernement veut les accompagner dans leur formalisation. Le 8 février, une rencontre a eu lieu entre elles, le ministre du Commerce, des PME chargé de l’Entrepreneuriat national et la Fédération des entreprises du Gabon (Feg).

Yves Fernand Manfoumbi, le ministre du Commerce et des PME © D.R.

Au Gabon, le gouvernement dit reconnaître aux Petites et moyennes entreprises (PME), un potentiel en matière de création d’emplois et de richesses et entend être plus proche d’elles. Dans cette dynamique de proximité, le ministre du Commerce, des PME chargé de l’Entrepreneuriat national les a rencontrés le 8 février. «Il était pour nous question de se retrouver avec la Fédération des entreprises du Gabon (Feg) et l’ensemble des confédérations et fédérations des Petites et moyennes entreprises pour discuter sur la problématique de la PME pour qu’elle joue son rôle de catalyseur de l’économie nationale», a déclaré Yves Fernand Manfoumbi.

Selon le membre du gouvernement, la rencontre qui s’est inscrite conformément au principe des 3P (patriotisme, pragmatisme et proximité) fondement de la politique du gouvernement Bilie-By-Nze, notamment le pan proximité, s’est voulu un échange avec les opérateurs économiques pour comprendre les difficultés auxquelles elles sont confrontées. «Nous pensons qu’il faut les accompagner à se formaliser», a-t-il dit. Dans cet accompagnement à se formaliser, a-t-il ajouté, «nous proposons qu’il y ait une structuration de la petite et moyenne entreprise, et pour la structurer le gouvernement a mis en place un ensemble d’outils parmi lesquels les incubateurs».

Supprimer la parafiscalité

Dans le pays, selon les chiffres officiels, on dénombre 61 841 PME dont 70% dans l’informel, répartis inégalement sur le territoire national avec 62% dans la province de l’Estuaire. Parmi elles, 53% dans les services, 35% dans les BTP et 1% dans l’agriculture. À la clé, un taux de survie très faible malgré un dynamisme en termes de création de PME. 32 209 ont pour ainsi dire, été créées entre 2020 et 2022 ; une dette fiscale et sociale accumulée par les PME durant la Covid-19 élevée et une faiblesse du dispositif d’accompagnement des PME. L’idée serait de faire face à ces faiblesses en renversant la tendance dans un contexte où la plupart des PME se plaignent de la parafiscalité.

À juste titre, le président de la Feg a estimé qu’il y a piliers pour aider les PME et les entreprises en général, à tenir le coup. «C’est la suppression de la parafiscalité dans sa globalité. La 2e chose c’est le règlement de la dette intérieure et le 3e sujet c’est la prévoyance sociale», a indiqué Henri Claude Oyima. «Là nous sommes vraiment dans le pragmatisme. Le patriotisme économique c’est celle que la Feg demande à l’ensemble des entreprises. Notamment, de se rassembler au sein d’une seule et même confédération ou fédération», a poursuivi le président de la Feg.