L’école maternelle et primaire bilingue d’application, située au quartier Badamier à Port-Gentil est l’objet de railleries depuis plusieurs mois. Et pour cause, le drapeau national monté sur le mat planté au sein de cet établissement scolaire est dans un état de délabrement intolérable.

Le drapeau national en lambeaux dans la cour d’un établissement scolaire privé de Port-Gentil. © Gabonreview

 

Située au quartier Badamier dans le département de Bendjé, juste en face de la route menant à l’orphelinat Ceni, l’école maternelle et primaire Bilingue d’Application est depuis belle lurette l’objet de railleries. Il ne se passe pas un jour sans que les passants s’offusquent et critiquent l’état de délabrement dans lequel se trouve le drapeau national flottant sur le mat planté au sein de cet établissement scolaire.

Déchiqueté, couleurs défraichies, en un mot  vétuste. Tel est l’état actuel du drapeau national flottant au cœur de cet établissement scolaire censé inculquer des notions de civisme, de patriotisme et de moral à ses apprenants. «Ce drapeau ne ressemble plus à rien. Les couleurs ont perdu de leur éclat», a fait remarquer un passant.

© Gabonreview

Pour la population, c’est «une injure permanente à notre citoyenneté». «C’est une véritable guenille et elle ne semble gêner personne. Il a été sévèrement chiffonné par le temps, l’oubli et l’incurie», fustige un autre riverain, tout en dénonçant «l’éducation des enfants déjà à l’agonie dans la capitale économique gabonaise».

D’autres personnes ayant également constaté cette dégradation hors norme estiment que «les responsables de cette école devraient s’expliquer devant les plus hautes autorités de la province et devant ceux qui gèrent l’éducation nationale à Port-Gentil». «Ce n’est pas normal ! Quelle valeur et quel amour du civisme transmettent-ils aux écoliers ? Ils doivent faire la prison», suggère un parent d’élève.

Cependant, il n’est pas rare de voir dans la ville des drapeaux en loque. «Même les entreprises et les administrations publiques ont des drapeaux dans un état pire que celui-ci. Je ne sais pas si c’est un virus, mais c’est décevant de voir ça. Les autres communautés se moquent de nous. On doit revoir cette affaire», souhaite une habitante de la ville de sable.

«Ici, personne ne s’occupe de personne. On évolue comme dans la jungle. Chacun impose ses lois. Il serait souhaitable que les responsables de cet établissement scolaire essaient de balayer devant leur maison pour éviter de nous souiller davantage», a-t-elle ajouté.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Serge Makaya dit :

    A l’image des imposteurs de ce pays. Pitié. A Ntare Nzame.

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