Expression de la volonté du gouvernement de la Transition d’apporter un souffle nouveau à l’administration gabonaise, le concours d’entrée à l’École normale d’administration (ENA) devait se tenir les 11 et 12 mai à Libreville. Sauf que les choses ne se sont pas passées comme prévu. Plus de 500 candidats n’ont, en effet, pas pu trouver leurs noms sur les listes. Toute chose à l’origine du report de cet examen, à la suite de la descente sur le terrain de la ministre de la Fonction publique, Louise Boukandou Moussavou. 

Après le fiasco, les organisateurs devraient annoncer dans les brefs délais, la nouvelle date de l’examen. © D.R.

 

La récente désorganisation et autres incidents enregistrés lors du concours d’entrée à l’École de préparation aux carrières administratives (EPCA) n’ont-ils pas servi d’aiguillon pour une meilleure organisation du concours d’entrée à l’École normale d’administration (ENA) ? On pourrait répondre par l’affirmative au regard des événements ayant milité, ce 11 mai, en faveur du report de cet examen. Arrivés dans les centres de composition, plusieurs candidats ont été surpris de constater l’absence de leurs nomes sur les listes autorisant l’accès aux salles d’examen. On parle de plus de 500 noms absents des listes rendues publiques. Que s’est-il donc passé avant le chef du département ministériel de la Fonction publique n’opte pour le report sine die de ce concours ?

Après cinq années d’attente, le gouvernement de la Transition a récemment décidé de la reprise des concours d’entrée l’ENA. Si tout semblait fonctionner pour l’organisation, les dysfonctionnements ont malheureusement été dévoilés ce samedi. Dans un centre comme dans l’autre, les candidats n’ont pas trouvé leurs noms sur les listes. 

Unanimement et comme lors du concours d’entrée à l’EPCA, ils ont dénoncé la mauvaise organisation ayant abouti à cette «exclusion arbitraire». Ce qui les a amenés à crier à l’injustice et au complot, notamment en ce moment où les nouvelles autorités prônent la lutte contre la corruption, les passe-droits, le favoritisme et souhaitent également donner aux Gabonais, leur dignité. Pour ces candidats, tout le monde doit avoir les mêmes chances. 

Du côté des organisateurs, on a plutôt évoqué une faille dans le système informatique ayant conduit à ce fiasco.

Au regard de la situation, le ministre de la Fonction publique est descendu sur le terrain. Louise Boukandou Moussavou a fait le tour de quelques centres où elle a pu d’elle-même découvrir parfois des capharnaüms indescriptibles. Elle a relevé des «manquements» qui l’ont conduit à reporter les épreuves, indiquant que les responsabilités seront établies et présentées aux plus hautes autorités.

Mais le plus dramatique pour les candidats, c’est que «ce concours a été programmé depuis». «Qu’est-ce qui les empêche de faire les choses comme il se doit ?» a commenté un internaute tandis qu’un autre a déclaré : «on a reproché des choses à l’ancien régime. Mais là, ça devient compliqué. Pour chaque petite chose que les nouveaux venus organisent, c’est le fiasco».

Malgré le report de ce concours annoncé par madame Boukandou, la plupart des candidats ne font visiblement plus confiance aux organisateurs. «Lorsqu’on a déjà oublié ton nom comme ça dès le départ, même si on le met ton après toutes ces protestations et que tu composes, ce n’est pas sûr que ton nom va apparaître. On sait qu’on a déjà échoué», a regretté un quidam. 

Les organisateurs devraient annoncer la nouvelle date dans les brefs délais, en raison du calendrier.

 

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Darling dit :

    Que le train du Nouveau départ se stabilise sur les rails du développement.

  2. Kobbe dit :

    UNE ENA DYSFONCTIONNELLE NE PRODUIRA QUE DES CADRES DYSFONCTIONELS
    L’ENA est elle-même une institution Dysfonctionnelle (que ce soit en France ou au Gabon): ce pas étonnant, donc évident que le concours d’entrée à ait été reporté pour cause de dysfonctionnements. Au-delà, une ENA dysfonctionnelle ne peut que produire et mener à un dysfonctionnement tant organisationnel que mental des  »cadres » qu’elle forme. Evoluons, repenser une ecole d’administration repondant aux critères du moment, et propre au milieu gabonais.

  3. Yann Levy Boussougou-Bouassa dit :

    Ce genre de situation n’est vraiment pas de nature à renforcer le sincérité des résultats. La réflexion du quidam me paraît justifiée.

  4. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. A ce niveau des charges cela interpelle. L’ENA c’est l’antichambre de la HAUTE ADMINISTRATION comment peut on ne pas être organiser. Surtout dans le cadre d’un CTRI moralisateur et intransigeant jusqu’au bout des ongles sur la rigueur, l’ordre et la discipline.

    Nul n’est parfait dit on souvent, mais lorsque l’on est constamment en réaction avec des reports (epca, ena) cela traduit manifestement des insuffisances. Je ne crois pas que cela soit la volonté réelle des autorités actuelles. Amen.

Poster un commentaire