Réactivé en 2012 après plusieurs années de coma, le Conseil national de la démocratie (CND) n’est toujours pas parvenu à susciter un véritable intérêt de la part des pouvoirs publics à qui son président, Me Séraphin Ndaot Rembogo, a une nouvelle fois sollicité leur attention et un meilleur soutien financier pour permettre à l’institution de fonctionner normalement.

Me Séraphin Ndaot Rembogo, président du CND, le 31 octobre 2023. © Gabonreview (capture d’écran)

 

Snobé du temps d’Ali Bongo qui l’avait pourtant réactivé en septembre 2012 après plusieurs années d’inactivité, le CND ne semble pas sur la bonne voie pour se faire mieux entendre par les nouvelles autorités du pays. L’institution censée être «un organe d’appui à la gouvernance politique et à l’expression démocratique» au Gabon n’est toujours pas parvenue à intéresser véritablement les pouvoirs publics. Une situation que son président a une nouvelle fois regrettée, mardi 31 octobre, à l’occasion de l’ouverture de sa 2e session ordinaire. 

Si la mission du CND est, entre autres, de «proposer aux pouvoirs publics et à la classe politique toute action tendant à favoriser la promotion de la bonne gouvernance et de la démocratie», Me Séraphin Ndaot Rembogo n’a pas nié que les recommandations motivées émises périodiquement par la structure dont il a la charge sont rarement suivies d’effet par les pouvoirs publics, voire jamais. Ce qui interroge sur la nécessité de maintenir cet organe en activité au moment où le pays aspire à faire des économies.

Sur cette question, au CND, on assure que l’État n’est pas le plus généreux. «L’enveloppe budgétaire annuelle réduite qui lui est allouée ne permet pas à cet organe un fonctionnement optimal», a regretté le patron des lieux. Or, il l’assure, «cette institution demeure le seul espace qui peut réunir toute la classe politique et qui peut prévenir les tensions» politiques et sociales. Il espère, en tout cas, bénéficier de plus d’attention de la part du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) dont il entend continuer de soutenir les autorités.

 

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Biswe dit :

    Et si l’on reconnaissait simplement QUE NOUS N’EN AVONS AUCUN USAGE, ca faciliterait les choses, non?

  2. Lavue dit :

    Que tous ces champions de la gabegie ne comprennent pas que les temps ont changé. Ils rêvent de vivre toujours sous la mamelle de l’Etat sans rien y apporter. C’est quoi ce machin du CND? Des inventions stupides dont le but était de jouer le jeu du régime en trouvant des compromis au détriment du peuple. Dans tous les pays la majorité gouverne et l’opposition s’oppose. Que vient faire le CND? La politique n’est pas un métier où l’on espère se faire de l’argent. Avec tout ce que le régime BONGO-PDG d’ALI a créé comme gabegie et qui a profité aux gens comme les NDAOT, il est temps qu’ils se mettent aux affaires et libèrent l’espace à une nouvelle génération. Plus personne n’a réellement envie de voir ces figures-là. Si seulement ils pouvaient le comprendre. Difficile quand on été longtemps parasite de l’Etat.

  3. DesireNGUEMANZONG dit :

    Bonjour,

    J’adhère à l’analyse de Monsieur Lavue. Une question : à quel moment le Gabon a été une démocratie? Ne soyons pas hypocrite! Il eut été plus logique de créer un Centre National de la Dictature (Démocrature) au soutien du régime en place.

    A aucun moment, ce démembrement de l’Etat a brillé par son efficacité; par ses propositions fortes. Toute comme ces « coquilles vides » appelées « Haut-commissariat » et « Agence et Haute autorité de tout et n’importe quoi ». De vraies pompes aspirantes de fonds publics! Il va falloir « centraliser » pour mieux contrôler, maîtriser les coûts. Revenir à une logique d’Etat « jacobin ».

    Un autre point qu’il faut attaquer, c’est le financement des partis politiques. La subvention aux partis politiques doit être supprimée. Les partis politiques doivent pouvoir compter sur les cotisations de leurs adhérent.es. L’Etat n’a vocation à financer la vie publique (le jeu politique) ni même les fondations.

    Il faut plus d’actions sociales, économiques et environnementales envers les gabonais.es au lieu de financer toutes ces « chambres d’enregistrement » (Agence, Haute-autorité, Centre, etc) n’ayant jamais été utiles ou dont l’existence était absurde au regard des contextes.

    Bien à vous!

Poster un commentaire