Gabon : Le CESE à l’agonie ?
Exacerbés par le non-paiement des primes et salaires depuis 18 mois, les agents du Conseil économique social et environnemental (CESE) ont lancé une grève illimitée depuis quelques jours. Une grève qu’ils n’entendent lever qu’après satisfaction de leurs revendications et le départ de René Ndemezo’o.
La banderole affichée à la devanture du CESE indiquant la grève et les points de revendications du personnel, le 9 mai 2019. © Gabonreview
Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) serait à l’agonie. L’institution dirigée par René Ndemezo’o est paralysée par une grève illimitée déclenchée par le personnel depuis quelques jours. Le mouvement de grève est dû à la non-satisfaction des revendications du personnel.
Selon le secrétaire général du Syndicat des agents du CESE (Synacese), les «agents permanents du CESE sont privés de salaires depuis 18 mois, alors que les fonctionnaires et les agents de la main-d’œuvre non permanente n’ont pas perçu leurs primes durant la même période», a expliqué Noel Robespierre Eva.
À cette situation s’ajoute le manque de visibilité dans le fonctionnement du CESE. En effet, depuis l’arrivée de René Ndemezo’o, relève Noel Robespierre Eva «l’institution n’a aucun organigramme clair. Conséquence, le président de démocratie nouvelle fait cavalier seul». Il aurait par ailleurs procédé à des licenciements abusifs dénonce le syndicaliste. «Il y a quelques jours, plus de dix agents ayant pourtant totalisé plus de huit ans d’ancienneté ont été licenciés sans commune mesure. À défaut de recevoir une note écrite formalisant leur licenciement, ils ont juste été informés de ce que leur période de stage est terminée. Ce qui est une violation flagrante du statut de la fonction publique», assure Noel Robespierre Eva. Curieusement dans le même temps, relève ce dernier, «plusieurs personnes sans textes de recrutement ni statuts clairs se sont ajoutées dans les effectifs non contrôlés».
En dépit de plusieurs démarches entreprises auprès du président de l’institution, rien n’a bougé. Ne pouvant plus supporter cet état de fait, les agents ont décidé de durcir le ton en déclenchant une grève illimitée. S’ils affirment assurer le service minimum, les grévistes conditionnent la suspension de la grève par trois principaux points : le départ immédiat de René Ndemezo’o pour incompétence et le paiement intégral des salaires et primes, ainsi que la régularisation des situations administratives des agents.
2 Commentaires
Un opportuniste politique reste toujours un opportuniste. NDEMEZO’O n’a rien a ciré de vos comédies politiques (opposition, majorité, démocratie en forêt équatoriale). Tout ce qui l’intéresse et l’a toujours intéressé c’est le miang. Le reste il s’en moque, il a rejoint ALI pour ça. Est-ce que vous connaissez sa profession? Il n’en a pas, alors il fait de la politique tel qu’il l’entend, c’est à dire aller du bon côté du vent tant qu’il peut manger et aider ses proches. Il ne peut y avoir un fond de sérieux chez ce type de personnage. ALI en perte de vitesse l’a compris et l’a ramené à la mangeaoire. Qu’est-ce qu’a pondu le dialogue nationale avec une opposition fictive que MAGANGA MOUSSAVOU et lui ont voulu incarner. Ils étaient bien conscients qu’ils ne représente rien, car ils n’ont aucun poids politique. Aujourd’hui c’est clair, ils voulaient des postes pour être de la mangeoire, on peut dire le contraire, mais le faits sont têtus. Qui parmi les 2 peut prétendre qu’il influence la politique sociale et économique du pays? De véritables marionnettes, de petites gens sans convictions. Alors en l’absence du prince malade, vous espérez donc que son « frère » NKOGHE BEKALE le déloge du CESE, ça c’est pas acquis, mais enfin vous pouvez toujours rêver, c’est permis. Tant que vous les gabonais en âge de voter ne comprendrez pas que le PDG c’est terminé, il faut passer à autres chose, vous continuerez à souffrir. Faut oser autre chose, c’est la seule voie du changement.
Le cas de cette institution n’est pas isolé… À cause de la crise que traverse notre pays, beaucoup de structures étatiques, para-étatiques et privées connaissent d’énormes difficultés de fonctionnement…