Gabon : Le bureau du CGE renouvelé d’ici le 30 janvier au plus tard
Les partis et groupements politiques légalement reconnus ont devisé, ce lundi 16 janvier, avec le ministre d’État à l’Intérieur, Lambert-Noël Matha, qui les recevait dans le cadre du processus de renouvellement du bureau du Centre gabonais des élections (CGE). Une mise à jour censée être effective d’ici au 30 janvier, pour des échéances électorales normales et apaisées comme souhaité par les acteurs politiques de tous bords.
Le processus de renouvellement du bureau du CGE était au cœur d’une rencontre, ce lundi à Libreville, entre le ministre d’État à l’Intérieur, Lambert-Noël Matha, et les représentants des formations politiques de tous bords. À la suite de l’invitation qu’il leur a adressée, il a présenté les éléments devant présider au renouvellement de cette structure chargée de l’organisation des élections au Gabon.
Donnant raison au parti de l’opposition, RÉAGIR, qui l’avait une nouvelle fois saisie, la Cour constitutionnelle a constaté, le 5 janvier dernier, la fin des pouvoirs du bureau du CGE qui n’était pas parvenu à organiser une élection pour son renouvellement, dans les temps impartis par les textes. C’est dans cette optique que cette rencontre a permis au premier flic du pays d’échanger avec les responsables des formations politiques légalement reconnus.
«La rencontre de ce jour se doit d’être une rencontre à la fois d’information et d’échange. C’est un exercice qui m’est apparu nécessaire d’organiser en ma qualité d’interface entre les partis politiques de notre pays et le gouvernement de la République, et plus spécialement à l’approche du renouvellement du bureau du CGE pour lequel, mesdames et messieurs les responsables des partis politiques, vous constituez l’un des maillons essentiels, voire le principal maillon pour la mise en place de cet organe», a fait savoir Lambert-Noël Matha.
À l’adresse des chefs ou représentants des formations politiques, il a davantage insisté sur le fait que «la préparation, l’organisation et l’administration des élections incombent corrélativement à l’administration, sous la tutelle du ministre de l’Intérieur, et au CGE». «Ainsi, a-t-il dit, le Bureau du CGE qui est une émanation de la volonté exclusive des acteurs politiques de notre pays, est le seul organe qui est chargé de conduire l’organisation des élections et d’en annoncer les résultats qui en sont issus».
Globalement, l’échange a permis d’apporter des réponses à un certain nombre de préoccupations, à l’exemple du financement des partis, et d’établir un calendrier qui devrait aboutir à l’élection du président et à la mise en place du bureau directeur du CGE. Lambert-Noël Matha précise à ce propos que deux organes sont nécessaires pour cet exercice conformément à la loi, à savoir le Collège spécial et le Comité ad hoc. Cette entité, composée de 8 membres (4 de la Majorité et 4 de l’Opposition), a pour mission d’examiner les dossiers de candidature au poste de président du CGE.
Le Collège spécial, quant à lui, constitué de 10 personnalités issues également, à parité, de la Majorité et de l’Opposition, aura la charge d’élire en dernier ressort le président de cette institution.
Présentant un agenda pour cette échéance, le ministre de l’Intérieur a annoncé que ces organes pourraient être mises en place entre le 24 et le 25 janvier. S’ensuivront en tout cas, dans les jours à venir, l’appel à candidatures, l’examen des dossiers et l’élection. Mais avant, les leaders des formations politiques devraient envoyer les listes de leurs représentants au ministère de l’Intérieur. Pour Lambert-Noël Matha, la structure pourrait être renouvelée d’ici au 30 janvier.
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