Dans la foulée de son tout dernier séjour en France, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, qui s’était rendu à Airaines à la faveur de la commémoration du capitaine Charles N’Tchoréré, a inauguré, le 7 juin à Libreville, le square rénové dédié à ce héros gabonais de la Seconde Guerre mondiale. Placée sous le thème du «Patriotisme au service de la nation», la cérémonie était synchronique de la 84e année de sa disparition, en présence du maire de la commune d’Airaines.

Le général Brice Clotaire Oligui Nguema devant la statue du capitaine N’Tchoréré, le 7 juin 2024, à Libreville. © Communication présidentielle

 

Exécuté le 7 juin 1940 à Airaines, en France, par l’armée nazie, le capitaine Charles N’Tchoréré, officier français d’origine gabonaise, combattant pour la France durant les deux guerres mondiales, a été célébré, le 7 juin dernier à Libreville. À l’occasion de la commémoration du 84ème anniversaire de sa disparition, les nouvelles autorités du pays, en tête desquelles le général Brice Clotaire Oligui Nguema, ont voulu raviver la mémoire de cet illustre fils du pays, à travers son square new-look.

Les membres du CTRI et le maire d’Airaines. © Communication présidentielle

Ainsi, quelques jours après l’hommage qu’il lui ayant été rendue à Airaines, en France, le chef de l’État a présidé cette manifestation sur sa terre natale en guise de reconnaissance pour son sacrifice et pour la défense de la liberté et de l’égalité. Attaché aux valeurs d’engagement, de courage et au sens élevé de l’honneur incarnées par ce fils du Gabon devenu Français par les circonstances historiques, Oligui Nguema a rappelé aux soldats et aux citoyens gabonais la nécessité de s’approprier ces notions afin de bâtir une nation forte et responsable.

Temps forts ayant marqué ces moments : la décoration, à titre honorifique, de plusieurs personnalités, avant la bénédiction du monument par l’Archevêque métropolitain de Libreville, ainsi que les allocutions des maires de Libreville, d’Airaines et du Commandant en chef des Forces armées gabonaises, suivi du dévoilement de la plaque inaugurale.

Ces moments étaient également marqués par la sonnerie aux morts et trois coups de canon, la remise symbolique de la terre d’Airaines par le maire de ladite commune au président de la République, un rituel traditionnel de la communauté ethnique des Mpongwè,  à laquelle appartenait Charles N’Tchoréré, et un défilé militaire de toutes les composantes des Forces de défense et de sécurité accompagnées d’un détachement des Éléments français au Gabon.

Né le 15 novembre 1896 à Libreville, Charles N’Tchoréré a servi dans l’armée française lors des deux guerres mondiales. Il a été exécuté d’une balle dans la tête le 7 juin 1940 à Airaines par les Nazis qui considéraient les noirs comme des «sous-hommes». Depuis lors, ce natif du Gabon est devenu un symbole de l’engagement et du sacrifice des troupes africaines au service de la France.

 
GR
 

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