Gabon : L’ANPN, une agence à la peine

Subvention faible et insuffisante, retards récurrents dans le paiement des salaires aux personnels, problèmes logistiques, humidité au siège… les responsables de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) attendent beaucoup de la ministre de l’Environnement nouvellement nommée.

Le secrétaire exécutif de l’ANPN, Omer Ntougou, présentant la situation à la ministre Arcadie Svetlana Minguengui, le 1er février 2024 à Libreville. © Com. ANPN

Si l’ANPN a vu d’un bon œil le fait de consacrer un département ministériel à l’environnement, ses responsables attendent beaucoup de la ministre nommée le 17 janvier dernier. Ils le lui ont d’ailleurs fait savoir, le 1er février, lors de sa visite au siège, à Libreville. L’Agence est soumise à de nombreuses difficultés qui ne datent pas d’aujourd’hui.

Le secrétaire exécutif, Omer Ntougou, évoque principalement des tensions budgétaires et des difficultés de salaires. «L’Agence nationale des parcs nationaux est une grosse structure dont le travail a un impact sur les options de conservation que le gouvernement a prises depuis un certain nombre d’années et que le gouvernement actuel a confirmées», a-t-il rappelé. L’ANPN figure en effet parmi les principaux acteurs censés matérialiser la vision des nouvelles autorités quant au développement du secteur touristique qui souhaitent mieux mettre en valeur le potentiel dont dispose le Gabon en la matière.

Seulement, pour y parvenir, le patron de l’Agence estime que «la mise en œuvre de cette problématique de conservation exige que les gens sur le terrain soient rassurés quant à l’effectif de leur travail». En clair, que les personnels bénéficient de bonnes conditions de travail. Une exigence qui, selon de président du Comité de gestion, s’applique aussi aux personnels administratifs et particulièrement ceux du laboratoire, au quartier Haut de Gué-Gué, dans le 1er arrondissement de Libreville. Or, aujourd’hui, regrette le général de division aérienne Abel Oyiba, «les locaux sont vétustes», en plus de souffrir d’humidité.

Après sa visite des lieux, Arcadie Svetlana Minguengui epse Nzoma, ministre de l’Environnement, du Climat et du Conflit homme-faune, est vivement attendue dans les faits.