Gabon : L’ambitieux projet à 111 milliards de FCFA pour les logements sociaux
Dévoilé fin-janvier dernier, le Plan national de développement pour la Transition (PNDT), document stratégique du gouvernement gabonais fixant les priorités pour les trois prochaines années (2024 à 2026), table sur la construction de 6 000 logements sociaux sur cette période. Le projet devrait coûter 111 milliards de francs CFA et permettrait d’apporter des réponses au déficit en logements à travers le pays.
Reflet de la vision du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CRTI), le Plan national de développement pour la Transition (PNDT) dont l’ambition est de promouvoir une croissance économique durable et inclusive, dans le but de l’amélioration des conditions de vie des Gabonais, prévoit la construction de 6 000 logements sociaux entre 2024 et 2026 sur le territoire national. Le projet devrait engloutir environ 111 milliards de francs CFA.
À la suite du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) et du Plan d’accélération de la transformation (PAT) de l’économie gabonaise, tous deux initiés par le régime d’Ali Bongo, avec des résultats mitigés, le gouvernement de la Transition a mis en place sa propre boussole sur sa période 2024-2026. Ce plan est doté d’une enveloppe de 4 536 milliards francs CFA pour 293 projets à réaliser.
Le projet des logements sociaux devrait donc permettre au plus grand nombre de Gabonaises et Gabonais d’avoir accès à la propriété. Ce, d’autant plus que les précédents plans et politiques mis en place n’ont pas pu résorber le déficit au niveau national, même si des habitations ont été construites dans plusieurs localités du pays.
Pour de nombreux Gabonais, le logement et l’habitat constituent les principaux échecs du régime d’Ali Bongo. Et face à cette crise du logement restée non-résolue malgré les multiples annonces et promesses de l’ancien régime, le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a récemment instruit le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et du Cadastre, accompagné du directeur général de la Société nationale immobilière (SNI) à procéder à «la révision à la baisse des coûts d’acquisition des logements, afin de favoriser l’accès équitable de toutes les couches de la population à ces commodités».
Quoi qu’il en soit, se référant aux statistiques et perspectives du PAT, le déficit en logements au Gabon est supérieur à la moyenne des pays d’Afrique subsaharienne. En 2023, il devrait se chiffrer à 251 000 logements. Une donne particulièrement et principalement concentrée dans les zones urbaines notamment dans la province de l’Estuaire (53% du déficit national).
Mettant en place ce plan, les autorités de la transition souhaitent donc réduire considérablement cet écart et procurer des parcelles de terrain et des logements accessibles à tous les Gabonais.
2 Commentaires
Paroles, paroles paroles… et bis repetita et ter… qui vivra verra.
Bonjour, Qu’est-ce qu’un gabonais économiquement faible peut faire comme procédure afin bénéficier d’un logement ?