Gabon : «La vie de chaque soldat est sacrée», rappelle le patron des FAG
Une semaine après le décès dans des circonstances encore non élucidées de Johan Bounda, le chef d’état-major général des Forces armées gabonaises (FAG), le général de division Jean Bedel Boucka, a rappelé à l’ordre ses troupes. Il a lui aussi promis des sanctions pénales pour les auteurs de la disparition du jeune marin avant de menacer de représailles disciplinaires, voire d’exclusion des rangs des FAG, les «adeptes du trafic et de la consommation des stupéfiants» et les «invétérés de l’escroquerie».
«Plus jamais ça ! Plus jamais cela ne doit se produire au sein des Forces armées gabonaises. La vie de chaque soldat est sacrée», a martelé vendredi 27 décembre le général de division Jean Bedel Boucka s’adressant à ses troupes au Camp Aïssa à Libreville. L’adresse du chef d’état-major général des Forces armées gabonaises (FAG) est intervenue à la suite du décès, le 21 décembre dernier, du second-maître Johan Bounda. Le jeune marin aurait vraisemblablement succombé des sévices infligés par ses frères d’armes.
Si l’enquête en cours a déjà permis de mettre la main sur une dizaine d’individus, le patron des FAG estime qu’«il est impératif que les responsabilités soient clairement établies, afin que les coupables rendent compte de leurs actes devant les juridictions compétentes». En attendant, il invite le reste des éléments à faire preuve de solidarité. «La perte tragique de notre camarade nous affecte tous […] Lorsque l’un d’entre nous tombe, nous lui rendons les honneurs militaires, quelle que soit sa catégorie. Cette tradition témoigne de notre attachement à la fraternité d’armes qui nous unit. […] Nous devons nous soutenir mutuellement pour surmonter ces épreuves», leur a-t-il rappelé non sans les mettre en garde contre des représailles en cas d’indiscipline, notamment pour ce qui est de la diffusion des informations jugées secrètes.
«Tous ceux qui sont pris ou qui s’adonneraient à cette pratique subiront la rigueur des dispositions des textes réglementaires et statutaires en la matière», a-t-il menacé avant de s’adresser aux «adeptes du trafic et de la consommation des stupéfiants» et aux «invétérés de l’escroquerie». Pour ces derniers, Jean Bedel Boucka annonce qu’en cas de culpabilité établie, ils quitteront les rangs des FAG.
«Les Forces armées gabonaises sont un maillon indispensable pour la protection de notre territoire, tant sur le plan terrestre qu’aérien et maritime. Elles assurent également la sécurité des populations gabonaises et la protection de leurs biens», a-t-il tenu à rappeler.
2 Commentaires
Mr le patron de la FAG.
Vous devriez plutôt dire que « la vie de chaque concitoyens est sacrée « !
Celle d’un « Corps Habillé » comme on le dit au quartiers, ne vaut pas plus que celle d’un civil.
Aujourd’hui, vous êtes indigné (si vous ne faite pas semblant), parce qu’il s’agit d’un des vôtres. Combien de nos citoyens ont subit des exactions de vos différentes fractions (GR, B2, POLICE, GENDARMERIE ETC), sans procédure, respect des droits avec enlèvement, menaces, bavures et violence à l’appui sans que cela ne vous interpelle le moins du monde !???
Respecter la vie et la dignité humaine, c’est Respecter tout le monde et sois même !
A ce jour on dénombre plus de 130 généraux au Gabon contre 16 chez la première puissance militaire du monde les usa et environ 70 en France, et avec tous les recrutements qui se font tous les ans dans l’armée, nous finirons tous des militaires vue que se sont eux qui occupent maintenant les postes dans l’administration civile comme les mairies .