Le Gabon a célébré le 3 juin, la Journée nationale des droits de l’homme. Pour cette édition 2022, c’est dans la commune d’Owendo que le ministère de la Justice a choisi d’organiser cet événement qui a particulièrement mis à l’honneur la personne vivant avec un handicap autour du thème : «Pour des lois accessibles à tous».

Le ministre de la Justice, ses collègues déléguées aux Affaires sociales et à l’Éducation nationale et la Coordinatrice du système des Nations unies au Gabon, posant avec les participants. © Gabonreview

 

La Journée nationale des droits de l’homme a été célébrée le 3 juin à Owendo, à l’initiative du ministère de la Justice. Présidé par le chef de ce département ministériel, Erlyne Antonella Ndembet-Damas, cet événement a donné lieu à plusieurs actions visant à sensibiliser sur le programme Gabon-égalité, notamment sur les lois ambitionnant l’égalité homme-femme au Gabon. Mais particulièrement, la personne vivant avec un handicap a été mis à l’honneur au cours de cette cérémonie leur ayant permis de présenter un pan de leurs doléances au gouvernement.

Si le Gabon a récemment placé la lutte contre les inégalités et la promotion de la femme et la jeune fille au centre de ses préoccupations, la Journée nationale des droits de l’homme a été l’opportunité pour le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, chargée des Droits de l’Homme et de l’Egalité des genres de mettre l’accent sur la personne handicapée, d’autant plus qu’elle s’est particulièrement illustrée en apportant sa pierre à l’édifice. En effet, les personnes handicapées ont entamé la transcription en braille de la loi 006/2021 du 6 septembre 2021 portant élimination des violences faites aux femmes, afin qu’elle soit accessible à tous ; puis suivra la transcription en braille de la Constitution.

Une action bien appréciée par le gouvernement via le ministre de la Justice. «Engagé dans ce processus d’inclusion visant à ne laisser aucun citoyen en marge du développement, le gouvernement ne ménagera aucun effort pour la réalisation effective des droits des personnes en situation de handicap dans notre pays», a fait savoir Erlyne Antonella Ndembet-Damas

Un chapelet de doléances

© Gabonreview

Pour la Garde des Sceaux, «si l’accessibilité et l’accès aux lois constituent, pour nous tous et pour chacun, des conditions essentielles à la jouissance pleine et active de nos droits, elles le sont encore plus pour les personnes vivant avec un handicap». «Comme chacun de nous et sur une base d’égalité avec tous les autres citoyens, les personnes en situation de handicap doivent être assurées de pouvoir participer et contribuer pleinement à la vie de notre société».

L’assistance a été sensibilisée sur les différentes reformes intervenues dans le cadre de la stratégie Gabon-Égalité, de même qu’elle a eu droit à une présentation de la loi portant élimination des violences faites aux femmes sous des formats spécifiques destinés à toutes les catégories de personnes vivant avec un handicap.

Du matériel a été remis aux personnes handicapées par le ministre de la Justice et ses collègues déléguées aux Affaires sociales et à l’Éducation nationale, Justine Lembimbi-Mihindou et Aubierge Sylvine Ngoma, ainsi que par la Coordinatrice du système des Nations unies au Gabon, Savina Ammassari. Au nom du président de la Fédération nationale des associations des personnes handicapées du Gabon (FNAPHG), Olivier Indouna, le docteur Stéphanie Ntsame Ngoua a égrainé un chapelet de doléances pour davantage les autonomiser.

Regrettant le fait qu’il n’y ait aucune structure d’accueil pour leur formation, l’insertion et la réinsertion, ce qui constitue «une grave discrimination», elle a souhaité la création d’une structure telle qu’Horizon nouveau, d’une éducation inclusive depuis la maternelle, de même que l’élaboration d’un texte juridique consacré à l’éducation inclusive dans le pays.

 
GR
 

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