Gabon : La Gendarmerie nationale interdite de contrôles dans le Grand Libreville
Le discours prononcé le 16 août dernier par le président Ali Bongo, à l’occasion de la fête de l’indépendance, notamment à l’endroit des forces de défense et de sécurité semble porter ses premiers fruits. Si le ministre de l’Intérieur a annoncé «la verticalité descendante des sanctions» au sein des Forces de police nationale, le Commandement en chef de la Gendarmerie nationale quant à lui, a interdit, le 24 août, les contrôles routiers dans le Grand Libreville.
Dans son discours à la Nation, le 16 août à la veille de la fête de l’indépendance, le président de la République avait, à nouveau, donné «des consignes d’extrême fermeté pour que les quelques brebis galeuses soient sanctionnées et séparées du reste des troupes». Il indiquait alors que «l’attitude inacceptable et condamnable de quelques-uns ne saurait jeter l’opprobre sur la grande majorité». Au lendemain de ce sermon, outre la Police nationale qui a mis en garde ses agents, la Gendarmerie nationale a interdit, le 24 août, les contrôles routiers dans Libreville et ses environs.
Sous la houlette du Commandant en chef de la gendarmerie nationale, le général de brigade Yves Barassouaga, une cérémonie «Des grandes couleurs» a été organisée sur l’esplanade de l’école de gendarmerie d’Owendo afin de féliciter, au nom du chef de l’État, les troupes pour la parade du 17 août et d’épingler des médailles sur les poitrines de ceux qui ont été retenus pour des distinctions. À cette occasion et devant ses troupes, le patron de ce corps a insisté sur la volonté de lutter contre les agents aux comportements déviants et aux antipodes de la déontologie et du professionnalisme.
En effet, les usagers de la route sont régulièrement les principales victimes de ce type de personnel au regard des rackets, trafics d’influence et abus en tous genres qu’on enregistre dans la ville. «Les brebis galeuses, je vous intime vraiment l’ordre de vous adapter au règlement militaire», a déclaré le général Barassouaga. Et de marteler : «le Commandement a pris la décision d’interdire l’exercice de la police routière dans le Grand Libreville».
Si cette annonce est fortement appréciée par la population et surtout par les usagers de la route, ils se demandent néanmoins jusqu’à quand cela va tenir. «Ce n’est pas la première fois qu’on a une interdiction des contrôles. Mais quelques semaines après ça revient et le racket est encore plus intense», a fait remarquer un taximan qui demande aux Commandements de la Police et de la Gendarmerie «de trouver des stratégies pour punir sévèrement les agents véreux».
4 Commentaires
Mon général, le racket se n’ai pas seulement dans le Grand Libreville et sur nos routes. A Gamba, venez enquêter sur les attitudes inacceptables des agents de la brigade nautique qui rackettent à longueur des journées les populations du département de Ndougou.
Pas plus tard le 26/08/2022 a 14h, la gendarmerie faisaient le contrôle au niveau du CES de mindoubé 2. Le président de la république n’est pas respecté par ses agents. Il faut prendre des mesures sévères.
Quand bien même notre président de la République le commandant en chef de la gendarmerie le ministre de l’intérieur leurs ont interdit ses contrôles intempestifs pas plus tard que ce matin au niveau de sobraga à owendo il y avait deux gendarmes de sexe opposé qui ont embêter les usagers jusqu’à dire qu’ils sont l’aéroport donc ils s en foutte des instructions du président de la République
Le racket, au GABON comme dans tant d’autres pays,est une institution d’Etat? Cela commence par le sommet (racket officiel) et se propage à différents niveaux (selon la fonction de l’individu). Question: Pourquoi s’en priver lorsque en haut lieu, on peut se l’autorise sans risques d sanctions? Si sanctions il doit y avoir, on trouvera bien un moyen pour s’arranger, pour étouffer l’affaire.