Gabon : La dette publique atteint des sommets

L’encours de la dette publique du Gabon a connu une envolée considérable sur les 9 premiers mois de l’année 2021, pour se situer à 14%. Selon la Direction générale de l’économie et de la politique fiscale, cette hausse s’explique principalement par l’augmentation du stock de la dette intérieure (+52,0 %).

En en septembre 2021, la structure du portefeuille de la dette publique du Gabon était composée de 61,5 % de la dette extérieure (4 116,6 milliards de francs CFA) et de 38,5 % de la dette intérieure (2 572,7 milliards de francs CFA). © oeconomicus.fr
Le dernier rapport statistique de la Direction générale de l’économie et de la politique fiscale est sans appel : la politique de désendettement du Gabon ne fonctionne pas, malgré toute l’énergie déployée par le gouvernement. Sur les 9 premiers mois de l’année 2021, en effet, l’encours de la dette publique du pays a connu une envolée considérable, pour se situer à 14%.
Dans le domaine des finances publiques, la dette publique est l’ensemble des engagements financiers pris sous formes d’emprunts par un État, ses collectivités publiques et ses organismes qui en dépendent directement. «Cette hausse du stock de la dette publique s’explique par l’augmentation du stock de la dette intérieure (+52,0 %), en dépit de la baisse de la dette extérieure (-0,6 %). La hausse de la dette intérieure provient de l’augmentation de la quasi-totalité des composantes, notamment le marché financier régional (+94,4 %), bilatéral (+81,4 %) et bancaire (+7,1 %)», a rapporté la Direction générale de l’économie et de la politique fiscale.
La structure du portefeuille de la dette publique du Gabon en septembre 2021 était composée de 61,5 % de la dette extérieure (4 116,6 milliards de francs CFA) et de 38,5 % de la dette intérieure (2 572,7 milliards de francs CFA). Entre 2020 et 2021 la dette intérieure a augmenté de 50 %, passant de fait de 1 693 milliards de francs CFA à 2 572,7. Selon le Fonds monétaire international (FMI), la dette publique du Gabon représente aujourd’hui 77,4% du PIB, alors que sa part était de 59,9% en 2019. Faut-il s’en inquiéter ? Tout porte à croire que oui, même si le gouvernement, conforté par le FMI, pense que la situation du Gabon demeure viable.

1 Commentaire
Mieux vaut un endettement intérieur qu’un endettement extérieur qui ponctionne les devises, et met en compétition la dette publique et les opérateurs économiques pour l’accès aux devises nécessaires aux import… A défaut d’une baisse de la dette, il mieux que celle ci se transfère de l’extérieur vers l’intérieur…