La Commission nationale des frontières du Gabon a tenu sa 4e Assemblée générale le 30 juin à Libreville. Elle a émis plusieurs recommandations pour une meilleure gestion des frontières du pays. Entre dotation en moyens techniques pour rendre plus efficace son fonctionnement et réalisation d’études démographiques pour mieux cerner les habitants des frontières, elle réclame également l’intégration de plusieurs experts au sein de ses instances.

Des officiels posant le 30 juin. © D.R.

 

Dotée d’une feuille de route couvrant la période 2021-2023, la Commission nationale des frontières du Gabon souhaite une plus grande coordination de ses opérations de délimitation et de démarcation des activités de coopération au plan national et régional. Si son Secrétaire permanent est persuadé que cette coordination contribuera au renforcement des capacités des services nationaux chargés de la sûreté et la sécurité aux frontières, il estime nécessaire de disposer des ressources financières conséquentes prévisibles, durables, mobilisables par la Commission et avec l’appui des partenaires du pays. «Cependant, la délimitation et la démarcation de nos frontières, préalable à toute les autres initiatives, ne doivent pas être comprise comme une volonté de repli de chacun de nos pays à l’intérieur de son territoire», a déclaré Marcel Yves Mapangu Mussadji lors de la 4e Assemblée générale de la Commission.

«Il y a donc lieu que celles-ci soient clairement délimitées», a souligné le ministre de l’Intérieur qui présidait les travaux. «Notre pays ne peut se cantonner dans l’immobilisme lorsqu’il s’agit de son intégrité territoriale», a déclaré Lambert-Noël Matha selon qui, le gouvernement encourage la Commission nationale des frontières à procéder à un examen approfondi de toutes les problématiques qui se posent. Entre terrorisme, migration et trafic illicite, elle est invitée à mutualiser ses efforts et à faire preuve d’innovation et de créativité pour présenter des propositions pratiques et réalisables pour asseoir l’intégrité territoriale du pays. c’est donc à juste titre que la Commission a fait une dizaine de recommandations à l’issue des travaux de cette 4e Assemblée générale.

Les recommandations de la 4e AG

De haut en bas le président et le secrétaire permanent de la Commission nationale des frontières. © D.R.

Au nombre des recommandations, a énuméré le général Marcel Yves Mapangu Mussadji, l’affectation et la dotation de la commission nationale des frontières des moyens techniques indispensables et d’un espace de travail adéquat pour rendre plus efficace son fonctionnement. La commission conseille de renforcer le nombre d’experts en son sein et intégrer d’autres entités nationales en fonction de leurs compétences techniques ; d’acquérir dans les délais raisonnables des fonds documentaires et cartographiques fiables en son sein.

Elle recommande également d’initier des missions de collecte des fonds documentaires auprès des anciennes puissances coloniales, organismes internationaux et autres partenaires ; de multiplier les réunions de haut niveau aussi bien sur le plan interne qu’avec les pays frontaliers ; d’accroître le nombre de missions de terrain concertées en vue de géo référencer l’ensemble de l’enveloppe frontalière gabonaise ; de réaliser des études démographiques dans les marres frontalières pour affiner les connaissances sur les populations installées.

Si la Commission entend faire des frontières gabonaises des vecteurs d’une coopération, voire une passerelle favorisant l’intégration régionale et l’approfondissement de l’unité du continent, elle appelle à l’institution d’«une journée de la Commission nationale des frontières». Celle-ci, a souligné le général Marcel Yves Mapangu Mussadji, sera célébrée au cours de la journée africaine des frontières. L’idée, a-t-il expliqué, «accélérer le développement des zones frontalières terrestres».

 
GR
 

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