En une cérémonie empreinte de solennité et d’espoir, le Gabon a franchi une étape décisive vers une nouvelle ère politique. Le 19 décembre 2024, à la Place de la Libération à Libreville, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a signé la loi constitutionnelle et le décret de sa promulgation. Ce moment historique, marquant l’avènement de la Cinquième République, a été salué comme un acte fondateur d’un renouveau démocratique.


Le 19 décembre 2024, à la Place de la Libération à Libreville, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a signé la loi constitutionnelle et le décret de sa promulgation. © GabonReview

 

La Place de la Libération, témoin des grandes mutations de la nation gabonaise, a abrité la cérémonie officielle de signature de la loi référendaire n°002-R-2024 portant Constitution de la République gabonaise, ainsi que son décret de promulgation. Devant un parterre d’autorités de la Transition, de représentants religieux et de juges constitutionnels, le président de la Transition a solennellement inscrit son nom au bas de ce document, scellant ainsi un tournant historique.

L’acte a été précédé de la pose des contresignatures successives du ministre de la Justice, du ministre de la Réforme des Institutions et du Premier ministre. Ce processus inclusif symbolise, selon le dignitaire Didjob Divungi Di Ndinge, «l’aspiration à une gouvernance renouvelée et un socle de valeurs partagées».

Dans son allocution, le dignitaire a souligné : «Cette constitution, reflet de nos espoirs, est l’aboutissement d’un processus démocratique inclusif où chaque citoyen a été partie prenante. Elle symbolise notre volonté de rupture avec les travers du passé».

Une nouvelle Constitution, un Gabon renouvelé

Une nouvelle Constitution, un Gabon renouvelé. © GabonReview

Le président Brice Clotaire Oligui Nguema, dans un discours empli de gravité et d’optimisme, a déclaré : «En plébiscitant très fortement ce texte, vous, peuple gabonais souverain, me donnez aujourd’hui l’opportunité de consacrer officiellement son intégration dans notre ordonnancement juridique. Cette cinquième République doit refléter notre histoire, nos aspirations et être un tremplin pour le renouveau».

Adoptée par référendum le 16 novembre 2024 avec 91,64 % des voix, cette nouvelle Constitution repose sur des piliers clairs : la consolidation de l’État de droit, la promotion des libertés fondamentales et des droits humains, ainsi qu’une gouvernance transparente et équitable. Le président a également insisté sur le rôle des institutions dans l’application de ces principes : «Aussi aboutie qu’elle soit, cette Constitution n’aura de sens que si les hommes et femmes chargés de la faire vivre agissent avec justice, intégrité et souci de l’intérêt national».

Un acte porteur d’espoir

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Au-delà du cadre juridique, cette Cinquième République incarne une promesse : celle de rendre au peuple gabonais sa dignité et sa souveraineté. En invoquant la mémoire des «hommes et femmes qui ont lutté pour un Gabon démocratique», Brice Clotaire Oligui Nguema a exhorté ses compatriotes à bâtir collectivement un avenir meilleur : «Le Gabon nouveau que nous appelons de tous nos vœux doit être fondé sur l’unité nationale, la justice sociale et le bien-être de tous».

La nouvelle Constitution du Gabon s’appliquera définitivement après les élections dont la date n’est pas encore connue mais qui auront lieu au plus tard au mois d’août 2025. Elle devra permettre au Gabon d’entrer résolument dans une nouvelle ère où le développement, la paix et la prospérité restent des objectifs non négociables.

 
GR
 

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