Jean Valentin Leyama gardera une mauvaise image de la 4e législature du Sénat dont le mandat a pris fin le 30 décembre. Le 31 décembre, l’ancien député de Moanda a regretté dans un message posté sur Facebook que les sénateurs pourtant constitués des cadres de haut rang, aient passé leur mandature à voter des lois cyniques contre la République.

Jean Valentin Leyama, ancien député de Moanda s’étonne de la docilité maladive de ses anciens collègues parlementaires de la 4e législature du Senat. © D.R.

 

Jean Valentin Leyama s’en est véhément pris aux sénateurs de la 4e législature dont le mandat s’est achevé le 30 décembre dernier. Dans un message posté sur Facebook le 31 décembre, l’ancien député de Moanda a déploré que ses anciens collègues parlementaires,  pourtant dotés de bons sens, aient passé leur mandature à voter des lois cyniques contre la République, sans le moindre discernement. «Vous êtes au nombre de 102. Des acteurs politiques se réunissent à Angondjé sans vous et concluent sur votre dos à la réduction de moitié de vos effectifs. Le texte vous est ensuite soumis. Vous votez comme un seul homme, « Alléluia ? Amen ! »», a déploré Jean Valentin Leyama et d’ajouter : «Vous voilà en fin de mandat, c’est à dire, à un moment où vous n’avez plus rien à perdre, vous votez à mains levées que certains d’entre vous soient nommés sans autre forme de précisions. Le seront-ils parmi les 53 ou en plus ? Dans quelle proportion ? Dans quelles circonscriptions ? Seront-ils choisis au sein des conseils locaux ou aussi en dehors ? Quels seront les critères ? Vous avez voté les yeux fermés, « Alléluia ? Amen ! »».

Ce dernier craint que certains sénateurs soient réduits à la  mendicité ou oubliés dans les prochains jours, en dépit de leur fidélité exprimée au Parti démocratique gabonais.

«Votre sort sera scellé sans vous, à froid. Sauf pour ceux qui ont « les bras longs », personne ne tiendra compte de vos états de service, de votre militantisme zélé, de votre loyauté, de votre « fidélité sans partage », de vos interventions et post à la gloire du DCP. Je donne rendez-vous à la plupart d’entre vous qui ne seront ni reconduits, ni nommés, ensemble nous allons partager votre chagrin et qui, sait, sûrement, changerez-vous de pas de danse. Après tout, qui fournit à l’Opposition ses leaders charismatiques ? Le PDG, pardi» a ironisé l’ancien député de Moanda.

 Il s’étonne de la docilité maladive et surtout de la cécité des élus du PDG. «Les pdgistes, ce sont nos concitoyens, des hommes et des femmes normalement constitués (…) Ce sont nos frères, sœurs, parents, condisciples. Ce ne sont pas des extra-terrestres, Nous avons vécu et vivons au quotidien, les mêmes difficultés. En privé, nous déplorons ensemble la situation du pays. Mais que se passe-t-il dans leur tête une fois élus? »,s’est-il  interrogé avant d’ajouter : «J’ai siégé à l’Assemblée nationale aux côtés des élus PDG ou, plutôt contre les élus PDG. Ce sont des cadres de grande valeur issus de l’administration ou du secteur privé, qui ont exercé pour certains de très hautes fonctions. Sauf qu’au Parlement, je ne reconnaissais plus mes amis, mes collègues, mes aînés, mes supérieurs, croisés à différents parcours de notre vie commune».

Conscient du danger que court la République, Jean Valentin Leyama a mis en garde les pdgistes : «Continuez ! Après tout, invariablement, le peuple vous a toujours suivi et soutenu ? Depuis 1990, retour de la démocratie, d’un scrutin à un autre, vous raflez tout et partout, du sommet à la base. Pourquoi changer?», a lancé l’ancien élu de Moanda.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Goporow dit :

    Tout a été dit….loooll

  2. NTOGO Hilaire dit :

    Très bonne reflexion, et très pertinente, objective et claire de sens profond!

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