Gabon : Jean Valentin Leyama se moque du prochain Vice-président de la République

«Le poste de Vice-président de la République est d’une inutilité affligeante», affirme Jean-Valentin Léyama. Alors qu’on parle de plus en plus de recomposition politique dans le pays avec à la clé, la formation d’un nouveau gouvernement, cet ancien directeur de cabinet du président Ali Bongo désormais opposant, qui estime que ce poste sera lui aussi pourvu. Il plaint celui qui en sera titulaire.

Jean-Valentin Leyama a publié une tribune plutôt satirique sur la recomposition politique au Gabon. © D.R.
Annoncée depuis plusieurs mois, la recomposition politique vue sous le prisme de la formation d’un nouveau gouvernement et la nomination à certains postes prévus par la Constitution de la République, pourrait se faire ce mois de septembre.
Dans ce contexte de chambardement attendu au sein de l’Exécutif, Jean Valentin Leyama croit savoir que le poste de Vice-président de la République (VPR) sera lui aussi pourvu. «Les personnalités les plus emblématiques, en raison de leur leadership confirmé, visent naturellement le poste de VPR maintenu vacant depuis le limogeage de son dernier titulaire, il y a 2 ans», estime l’ancien directeur de cabinet du président Ali Bongo.
Entre personnalités de l’opposition nouvellement ralliées au pouvoir et membres du régime devenus encombrant mais dont l’éviction pourrait être contreproductive, il souligne que le pouvoir est libre de choisir qui il veut pour occuper ce poste, mais se moque de celui qui l’occupera. «Dans notre édifice constitutionnel, le poste de Vice-président de la République est d’une inutilité affligeante», a-t-il écrit dans une tribune publiée au journal la Loupe.
Selon lui, «le titulaire ne dispose d’aucune attribution, d’aucun pouvoir». Ce qui le placerait dans le fait, en dessous du coordinateur général des Affaires présidentielles, du directeur de cabinet du président de la République, voire du secrétaire général de la présidence de la République, qui sont ses véritables interlocuteurs. «S’il espère compenser cette vacuité par des moyens dans l’exercice de sa fonction, il va là aussi vite déchanter : il n’en a pas !», s’est-il exclamé.
L’ancien DC d’Ali Bongo assure cependant qu’il restera au titulaire du poste «trois petits lots de consolation». Premièrement, explique-t-il, il prend part aux travaux du Conseil des ministres avec voix consultative ; ensuite il disposera d’une escorte de sécurité, «ce qui n’est pas rien au quartier ou au village», ironise-t-il ; enfin, il représentera le président de la République dans des événements honorifiques extérieurs. Notamment, les investitures de chefs d’Etat étrangers, en plus de se constituer en porteur des messages aux chefs d’Etat étrangers ou suppléer l’absence du président de la République à des sommets, dit-il, «sans enjeux». «Les images de ces déplacements, rapportées sur Gabon télévision ou dans le quotidien national L’Union vont contribuer à lui donner un minimum de visibilité», a-t-il caricaturé.

4 Commentaires
Il crée des postes inutiles, parce qu’on est dans un royaume inutile. Et attendez vous à ce genre de gouvernance avec les Bongo. Là stupidité quoi.
Qui mieux qu’un ancien Directeur de Cabinet du PR peut décrire les fonctions politiques telles qu’elles sont dans la réalité.
C’est plus que dommage qu’ALI BONGO qu’on avait cru être plus instruit que son père OMAR en tous cas plus moderne, se contente aujourd’hui à appliquer les recettes d’un autre temps inventées par papa. Notamment faire de la politique pour la politique, la politique creuse, du ventre, bidon sans actions au profit du Développement du pays. L’illégitimité fait qu’on obligés de se compromettre pour espérer la paix, la tranquillité. On est obligés de dépenser les maigres revenus de l’Etat pour éteindre les mécontents et renforcer son pouvoir. Le problème du Gabon, n’est pas celui du Gouvernement. En 12 ans on en a changé comme des sous-vêtements, mais pour quels résultats? On peut continuer d’en changer, rien n’y fera. On comprend que c’est le partage du gâteau qui préoccupe le grand nombre, on met les gens au Gouvernement pour qu’ils en profite aussi un peu. C’est ce qu’ a fait papa OMAR durant des décennies et ALI dans son incapacité à impulser un réel développement d’un tout petit pays d’à peine 2 millions d’habitants, reprend les mêmes recettes. Ces sont des nuls, qu’ils envoient leurs enfants faire des études pour mieux gérer les nôtres, car il sera difficile pour les nôtres d’accepter de se faire diriger par des personnes nulles, médiocres dont la seule ambition ne serait que celle de conserver coût que coûte le pouvoir acquis accidentellement par les faits de l’histoire.
Pour revenir sur le poste de VPR, qu’est-ce ça a fait au Gabon le limogeage de MAGANGA-MOUSSAVOU? Voilà des postes inutiles, même celui de premier ministre ne sert à rien. Un Président actif et dynamique n’aurait pas besoin de premier ministre dans un petit pays comme le Gabon.
Faut sortir du calquage, du copiage aveugle de ce qui se fait ailleurs, faut plutôt adapter la politique aux réalités et à l’environnement qui sont les nôtres. 18 ministres et Un PR chef du Gouvernement, c’est largement suffisant pour gérer ce qui est de loin moins peuplé que beaucoup de Départements Français.
Malheureusement le forts des médiocres c’est de paraître.
Il n’en reste pas moins que ça fait un bon pécune par mois, un VPM. Mr Duval ne va certainement pas rejeter pareil coup de cœur!
Bjr. Après avoir lu effectivement l’adresse de cet « ancien » dans la loupe autant j’ai été édifié par ce souci du détail de la part de ce Monsieur autant je me suis posé la question de savoir quelle sont les réels motivation d’un tel déballage car manifestement ce message s’adresse aux initiés, autrement dit ceux là qui s’intéresse ou ont un espoir en relation avec cet environnement. Cependant une question me vient à l’esprit, si le choix était porté sur sa personne va t-il refusé ce poste ? Amen.