Gabon : Jean Boniface Asselé veut sauver Ali Bongo

Lors du Congrès extraordinaire du Centre des Libéraux réformateurs (CLR) qu’il a convoqué le 16 avril dernier, Jean Boniface Asselé a voulu davantage marquer son soutien à Ali Bongo Ondimba, en prélude à la prochaine élection présidentielle. A ses militants et sympathisants, s’appuyant sur la tradition africaine, il a fait savoir que le président de la République, au-delà d’être son neveu, est son enfant et qu’il faudra l’aider.

Le président du CLR, Jean Boniface Asselé, le 16 avril 2022 à Libreville, lors du congrès extraordinaire de son parti. © Gabonreview

«Ali Bongo n’est pas mon neveu. C’est mon enfant». Par cette phrase prononcée le 16 avril dernier à l’ouverture du congrès extraordinaire du Centre des Libéraux réformateur (CLR), Jean Boniface Asselé invitait ainsi «tous ceux qui épousent» ses idées politiques à rejoindre le projet proposé par le président Ali Bongo en faveur du bien-être des Gabonais. Mais en plus, le président de ce parti de la Majorité républicaine et sociale pour l’émergence souhaitait effacer ses «propos malveillants» tenus il n’y a pas longtemps sur son neveu. Il faut donc sauver le soldat Ali Bongo.

Le général à la retraite a indiqué que le président de la République ne s’entoure que «de piètres personnes, des affairistes, des opportunistes sans passé, sans expérience avérée». Or, a-t-il dit, «le bien-être des Gabonais est le cheval de bataille que nous entendons défendre dans notre famille politique qui est la Majorité présidentielle».

Visiblement, pour élaguer tous malentendus et estimant que «beaucoup vont grincer les dents», il a laissé entendre qu’il se battra pour défendre le projet politique porté par le chef de l’État. «J’ai toujours dit qu’Ali n’est pas mon neveu. C’est les Français qui racontent les histoires. Ali, c’est mon enfant. C’est mon enfant !», a-t-il déclaré, non sans préciser que «celui qui dit encore qu’Ali Bongo est ton neveu aura des problèmes avec moi».

Refusant même de lire le discours qui lui a été concocté, estimant qu’il allait lui faire «raconter des bêtises», il a souhaité «dire ce que son cœur lui dit». «Je dis et je le répète, je suis contre ceux qui pensent qu’ils doivent être toujours riches et que les autres doivent être piétinés et pourrir dans la misère». Il a annoncé qu’ils se mettront au travail pour élaborer une feuille de route crédible pour les élections futures.