Si elle a été inaugurée à l’occasion du séjour du président français, Emmanuel Macron, en mars dernier à Libreville, la nouvelle ambassade de France au Gabon s’est dévoilée, le 13 juin aux journalistes. Concentrant désormais la quasi-totalité des services fournis par ce pays en terre gabonaise, le nouvel édifice, présenté par l’ambassadeur, Alexis Lamek, et par le Consul, Annabelle Averty, offre de meilleures conditions de travail et d’accessibilité. Un joyau architectural sur le boulevard des Nations.

Vue de la façade principale de la nouvelle ambassade de France à Libreville. © Gabonreview

 

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Au terme de quatre années de travaux acharnés, impactés par l’apparition du Covid-19, la nouvelle chancellerie de la France au Gabon trône fièrement au bord de mer, du côté de la Résidence de France, à Batterie IV. A l’occasion d’une visite guidée, le 13 juin, ses principaux responsables, en l’occurrence l’ambassadeur et le consul, ont conduit les journalistes dans les dédales de cette nouvelle structure ayant obtenu le label Haute qualité environnementale (HQE) délivré par Cerway et reconnu internationalement. Ce label attestant en effet que le bâtiment respecte des critères exigeants de durabilité et de préservation de l’environnement. Ce, d’autant plus que les consommations d’eau et d’énergie ont été respectivement réduites de 80 % et de 55% par rapport à un bâtiment de taille équivalent dans le pays.

La nouvelle structure concentre désormais sur le même site l’Ambassade, le Consulat général, et la Trésorerie. L’objectif étant la «rationalisation des emprises et de mutualisation des moyens». Mais aussi, assure l’ambassade, «il s’agissait également d’améliorer la qualité des espaces de travail pour les agents, ainsi que l’accueil du public et de s’adapter aux normes de sécurité». En comparaison avec l’ancien édifice au centre-ville, les concepteurs de la nouvelle ambassade ont pensé à tout, notamment en ce qui concerne les personnes à mobilité réduite. Tout a été mis en œuvre pour leur faciliter l’accès à l’immeuble, ont insisté à la fois Alexis Lameck et Annabelle Averty.

Sur le plan architectural, «le nouveau site se distingue par un geste audacieux signé par le cabinet Fabienne Bulle, l’architecte mandataire, associé au Cabinet d’architecture gabonais Archipro international». De même, on fait savoir que «le nouveau site s’intègre harmonieusement dans le paysage économique, esthétique et environnementale du Gabon», tout comme sa construction a été portée par des entreprises locales, et le bois utilisé, le Padouk, prélevé à Lastoursville avant d’être transformé dans les ateliers d’Ecowood. Le tout est certifié «Forest Stewardship Council (FSC)», l’un des plus exigeants en matière d’exploitation et de conservation durable de la forêt, reconnaissant que les essences utilisées sont issues de la gestion durable des forêts gabonaises.

Le touche d’originalité de cette nouvelle structure, au-delà du bois gabonais, repose sur l’usage de nombreux autres matériaux locaux à l’exemple de la pierre de la latérite utilisé pour le dallage des parvis. Sur le chantier, les constructeurs ont quasiment conservé les plantes se trouvant sur le site de la nouvelle ambassade. On dénombre environ 8000 plantes arbustives locales, près de 130 arbres d’espèces différentes.

Si les travaux de construction ont démarré en février 2019, la première pierre a été symboliquement posée en janvier 2020, par Jean-Baptiste Lemoyne, ancien Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, et Alain-Claude Bilie-By-Nze, ancien ministre d’État gabonais, en charge des Affaires étrangères. Arrivé à Libreville pour le One Forest Summit, le président français, Emmanuel Macron, avait, quant à lui, symboliquement lancé l’activité au sein de cette nouvelle bâtisse abritant désormais la représentation diplomatique française au pays d’Ali Bongo Ondimba.

 
GR
 

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