S’exprimant, le 3 mars, à l’ouverture de la première Session ordinaire de l’Assemblée nationale de la Transition, pour l’année 2025, dite session des lois, le président de cette institution, Jean-François Ndongou, a lâché quelques mots sur le respect des libertés fondamentales dans le pays. S’il n’évoque aucun événement l’amenant à évoque les libertés d’expression, d’opinion et de déplacement, il a néanmoins fait savoir qu’«il ne saurait avoir d’un côté «Nous» et de l’autre, les «Autres»».

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À l’occasion du retour dans l’hémicycle du Palais Léon Mba des députés de la Transition, en respect des dispositions de l’article 49 nouveau de la Charte de la Transition qui indiquent notamment que «la première session ordinaire de la Transition s’ouvre le 1er jour ouvré du mois de mars et prend fin le dernier jour ouvré de du mois de juin», le président de l’Assemblée nationale, Jean-François Ndongou, a évoqué les libertés d’expression, d’opinion et de déplacement dans le pays. Le contexte électoral s’y prêtant, il a voulu ainsi saisir la balle au bond.

Saisissant cette opportunité, il a attiré l’attention du gouvernement et du peuple sur les défis à relever dans ce sens. S’il aborde subtilement et sans évoquer un quelconque événement récent ayant mis à mal ces libertés, on se souvient touefrois que rendus récemment dans le Woleu-Ntem pour une tournée entamée dans l’Ogooué-Ivindo, Alain-Claude Bilie-By-Nze et les membres de sa formation, Ensemble pour le Gabon (EPG), avaient été victimes d’actes répréhensibles aux yeux de la loi et abondamment relayés sur les réseaux sociaux. Une situation qui les avait d’ailleurs conduits à rebrousser chemin. Au regard de la situation, ils avaient dénoncé le fait que leurs droits et libertés fondamentaux n’avaient pas été garantis tels que le prévoie la Constitution.

«Nous sommes tous fils et filles d’une même nation»

Le président de l’Assemblée nationale de la Transition, Jean-François Ndongou, le 3 mars 2025. © Com. Assemblée nationale

Sans revenir sur ces événements et d’autres ayant des relents de tribalisme, de communautarisme, de repli identitaire, voire d’ethnisme, Jean-François Ndongou a interpellé le gouvernement représenté par le Vice-Premier ministre, Alexandre Barro Chambrier. À côté des actions menées par le gouvernement, a-t-il fait savoir, «subsistent des défis qui méritent toute notre attention : le respect des libertés fondamentales, notamment d’expression, d’opinion et de déplacement». «Ces valeurs forment le socle d’une démocratie apaisée et doivent être scrupuleusement protégées», a-t-il rappelé.

Le président de l’Assemblée nationale explique en outre que «dans une République, une et indivisible, qui prône l’unité et la concorde, il ne saurait avoir d’un côté «Nous» et de l’autre, les «Autres»». «Nous sommes tous fils et filles d’une même nation, libres d’aller et de venir, de nous installer partout sur l’ensemble du territoire national», a-t-il indiqué, précisant que «faire fi de ces valeurs, c’est mettre en mal notre vivre-ensemble».

Les Gabonais sont appelés aux urnes, le 12 avril prochain. Si on dénombre plus d’une vingtaine de retraits des dossiers de candidatures, l’un des prétendants à ce fauteuil est le président de la Transition qui a déclaré sa candidature, le 3 mars, à Libreville. D’autres devraient suivre à l’instar de celle du président d’EPG, l’ancien Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze.

Au regard de ce contexte électoral, parfois houleux, l’appel du président Ndongou ne devrait pas tomber dans les oreilles des sourds.

 
GR
 

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