Un fâcheux incident s’est produit au terminal du Cap Lopez, à 17 km de Port-Gentil, le 28 avril. Suite à la fuite d’une cuve de stockage, du pétrole brut s’est déversé sur l’équivalent de trois terrains de football et sur une hauteur d’environ 2 mètres par endroit. Avec l’appui des autorités, Perenco s’emploie à circonscrire l’incident.

Un employé sur le site de Perenco au Cap Lopez, le 29 avril 2022 après le nettoyage. © D.R.

 

Différents plans du lieu de la catastrophe. © ROLBG

5 mois après la prise du contrôle du terminal du Cap Lopez, à 17 km de Port-Gentil, Perenco enregistre sa première catastrophe. Sur le site, une fuite a eu lieu au niveau d’un tank de stockage, le 28 avril, occasionnant le déversement d’une importante quantité de pétrole brut. Alertée dès la survenue de la catastrophe, la société civile s’est mobilisée et s’est rendue sur place pour constater l’ampleur des dégâts.

«Une grande partie du pétrole exploité dans toute la région et même depuis Gamba est acheminé au niveau du terminal du cap Lopez. C’est un terminal dont Perenco est propriétaire de la moitié. Perenco n’est pas le seul à stocker le brut dans ce terminal, il y a également d’autres compagnies», a expliqué activiste joint au téléphone par Gabonreview, ce 29 avril.

«Mais la cuve de stockage incriminée appartient à Perenco. Et selon les images en notre possession, c’est une fuite qu’il y a eu sur cette cuve. Le brut s’est déversé sur l’équivalent de trois terrains de football et sur une hauteur d’environ 2 mètres par endroit», a affirmé Bernard Christian Rékoula, qui s’exprimait pour le compte du Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG).

La zone de l’incident est bouclée

Heureusement, le brut ne s’est pas déversé à la mer, car au niveau des cuves, il y a une espèce de monticule de terre d’à peu près 3 mètres. «Toutes les cuves sont sécurisées comme ça. Mais une chose est sûre : une cuve entière a perdu son contenu, ce sont des millions de barils de pétrole perdus», a regretté Bernard Christian Rékoula. Selon le ROLBG, toute la zone est sous un nuage de gaz, du fait de l’émanation de ce brut. Les autorités ont évacué la zone, aux alentours de 22-23 heures.

«Les populations ont dormi à la belle étoile au niveau de la plage, sans accompagnement. Les écoles sont fermées, interdiction de fumer ou de cuisiner, même au feu de bois. À l’entrée de la zone, il y a un camion de sapeurs-pompiers, une ambulance médicalisée du Samu, un important cordon de sécurité de SGS, Omega ainsi que la gendarmerie. La zone est bouclée», a assuré Bernard Christian Rékoula. Affairée à circonscrire l’incident et récupérer le brut de pétrole qui peut l’être, Perenco ne s’est pas encore prononcée sur cette catastrophe qui, à coup sûr, lui fera perdre énormément d’argent.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Serge Makaya dit :

    Qu’est ce qu’ils en que fourrée notre pays de merdes. A Ntare Nzame. Vous croyez qu’ils vont vraiment se soucier de ça ? Et le plus étonnant, c’est le SILENCE des gabonais, des portgentillais. Pitié de vous. Où sont les grosses gueules de Port-Gentil ? SILENCE de mort, puisqu’ils ont reçus leurs valises. Pauvre Gabon.

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