Gabon-France : La coopération économique se réinvente
Du 30 novembre au 1er décembre, Libreville a accueilli la troisième réunion régionale Afrique centrale des conseillers du commerce extérieur de la France (CCE). Il était, entre autres, question de réinventer la coopération économique entre le Gabon et la France.
Pendant deux jours, à Libreville, s’est tenue la troisième réunion régionale Afrique centrale des conseillers du commerce extérieur de la France (CCE). Tenue autour des tables rondes sur «L’avenir de l’intégration économique régionale», «L’employabilité des jeunes», «La transition énergétique comme nouveau modèle économique» ou «Repenser la relation économique Gabon-France fondée sur des partenariats inclusifs et équitables», cette réunion régionale a, selon un communiqué des CCE, marqué la réinvention du dialogue économique entre la France, le Gabon et l’Afrique francophone.
La rencontre qui a rassemblé les comités Gabon, Cameroun, Congo, Tchad, RDC, Centrafrique, Côte d’Ivoire, Mali, Guinée équatoriale et Rwanda ainsi que des intervenants de haut niveau, a permis de s’appesantir sur deux sujets qui ont particulièrement retenu l’attention. D’une part, l’économie comme levier pour construire une nouvelle coopération entre le Gabon et la France sous l’angle des opportunités économiques mutuelles, dont «la jeunesse sera véritablement source de solutions». D’autre part, le secteur privé comme une réponse pragmatique à la problématique de l’employabilité des jeunes.
Un réseau de 4500 femmes et hommes
Ce, dans un contexte où selon les chiffres de l’année 2022 de la Banque mondiale, le Gabon enregistre un taux de chômage global de 21,5%, dont 38% chez les jeunes. La rencontre s’est tenue en présence de Sophie Sidos-Vicat, la présidente des CCE qui élue fin juin 2023, affiche «une volonté assumée et décomplexée de moderniser cette institution». Participant à la rencontre, des représentants d’institutions internationales à l’instar de la CEEAC, la DUE, la DGT et le FMI et des bailleurs de fonds multilatéraux (BAD, DUE AFD, Proparco) ont présenté leur engagement et soutien financier en appui des projets répondant aux besoins des populations dans des domaines comme l’éducation, la santé, le logement, l’eau et l’électricité.
Les CCE, souligne le communiqué, sont un réseau de 4 500 femmes et hommes, chefs d’entreprises et experts de l’international, choisis pour leurs compétences et présents dans plus de 150 pays. À travers leurs actions et l’importance économique qu’ils représentent, les membres du comité Gabon des CCE, «sont le reflet de l’engagement des entreprises, filiales de grands groupes Français ou simples PME, établies au Gabon». Pour le CCE, l’ancrage panafricain de ces entreprises contribue à la mise en place d’écosystèmes industriels et de services au Gabon.
Le Grand Prix V.I.E Afrique centrale 2023
Une démarche à travers laquelle ils participent activement au développement social et humain du pays. «Lors de son voyage au Gabon, en Angola, au Congo-Brazzaville et en RDC en mars 2023, le président de la République française, Emmanuel Macron, avait réaffirmé sa volonté d’engager une nouvelle relation avec le continent, faite de partenariats responsables et équitables», souligne le CCE dont le communiqué indique qu’en marge de la réunion régionale, Alexis Lamek, l’ambassadeur de France au Gabon, a remis lors d’une réception à la résidence de France, le Grand Prix V.IE. (Volontariat international en entreprise) Afrique centrale 2023.
Notamment, aux V.I.E. lauréats d’un concours vidéo consistant à réaliser une courte vidéo dans laquelle ils racontent leur expérience. La gagnante a reçu un billet d’avion Air France aller-retour Libreville/Paris. «Le Volontariat international en entreprise est un service civique mis en place par l’État français et géré par Business France, pour encourager les jeunes Français à exporter et transférer leur savoir-faire à l’étranger au profit de la main-d’œuvre locale», indique le CCE.
1 Commentaire
La relation économique entre la France et l’Afrique francophone est si mafieuse que sa réinvention relèverait du miracle. Car elle signifierait bousculer les intérêts indues de beaucoup de personnes et d’entreprises. Aucun homme n’a le pouvoir de le faire, même pas Macron. Comment Total et la France pourraient rendre au Congo Brazza et au Gabon tout ce qu’ils ont volé à ses pays qui si la France avait voulu d’un partage gagnant-gagnant seraient actionnaires de Total et cet entreprise à juste titre aurait mérité un traitement préférentiel sur l’exploration de ces deux pays car on serait alors une relation de partenaires et non de dominant à dominé. Mais Total et Elf ont exploité le Gabon et le Congo pour les ruiner. Eramet exploite l’une des deux plus grande mines de manganèse au monde. Le Gabon doit renter dans le capital d’Eramet au moins à hauteur de 5% comme annoncé sous Ali Bongo, comme c’est le cas de la nouvelle Calédonie. Ce sera un signe plus objectif de la volonté de la France de commencer une politique de prospérité partagée avec les pays qui ont trop souffert de la mafia françafricaine. Si ce n’est pas possible le temps est venu de faire jouer dignement la concurrence de partenariats diversifiés notamment avec la Chine et réduire. La place préférentielle indue que la France occupe dans notre économie nous cause plus de pertes que de benefices.