La troisième rencontre entre le ministre gabonais de la Défense, Félicité Ongouori Ngoubili, et le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, après les salons Eurosatory et Euronaval, a eu lieu ce jeudi 2 mars à Libreville, en marge du One Forest Summit. Les deux personnalités se rencontrent dans le cadre du renforcement de la Coopération militaire entre le Gabon et la France. Une coopération qui sera visiblement révisée, au regard de l’annonce faite par le président Emmanuel Macron, dans le cadre de la «réorganisation» du dispositif militaire français en Afrique.

Félicité Ongouori Ngoubili et Sébastien Lecornu, le 2 mars 2023, à Libreville. © D.R.

 

Sur les chapeaux de roues, l’audience accordée au ministre français des Armées par le ministre gabonais de la Défense se tenait, ce jeudi 2 mars, en marge du One Forest Summit, conjointement organisé par le Gabon et la France. Un événement international relatif à la recherche de mécanismes pour la protection et la préservation des trois grands bassins du monde, ainsi que de financement de la rétribution des pays faisant des efforts dans ce domaine, dans le cadre du marché volontaire du crédit carbone.

Visite solennelle au ministère de la Défense, elle a enregistré toutes les étapes officielles, dont le passage en revue des troupes, les hymnes nationaux avant l’entretien restreint au cabinet du chef de département de la Défense, comprenant les 5 chefs de corps l’armée gabonaise. S’en est suivie une réunion élargie ponctuée par un échange de cadeaux.

La coopération dans le domaine militaire passée examinée, les deux ministres se sont félicités de sa progression constante, dans un esprit de concertations régulières, rythmé par des exercices conjoints sur le plan opérationnel, ainsi qu’une collaboration aussi dynamique sur les plans technique, logistique et que de la formation.

Moments de la rencontre. © D.R.

Félicité Ongouori Ngoubili et Sébastien Lecornu ont également échangé sur les termes du nouveau modèle de partenariat militaire proposé par la France à l’Afrique, afin d’identifier les axes communs d’une coopération mutuellement profitable, au regard des défis actuels dans la sous-région. 

À l’occasion de la présentation, le 27 février, de sa stratégie pour l’Afrique, le président français avait notamment dévoilé les contours de la «réorganisation» du dispositif militaire français qu’il entend mener sur le continent. 

Le chef de l’État français souhaite mettre en place «un nouveau modèle de partenariat» à travers lequel le concept de bases militaires tel qu’il existe aujourd’hui dans certains pays à l’exemple du Gabon, devrait «changer de physionomie et d’empreinte». Elles seront transformées pour «certaines en académies», pour d’autres en «bases conjointes», avec «une réduction visible des effectifs français et l’augmentation des effectifs de nos partenaires africains» ; «une augmentation de l’offre de formation, d’accompagnement et d’équipements au meilleur niveau». 

Le Gabon accueille le 6e Bataillon d’infanterie de marine (Bima), créé le 1er décembre 1975. Il tient garnison à Libreville, compte environ 150 militaires et est l’héritier du 6e Régiment d’infanterie de marine créé le 1er avril 1890 par dédoublement du 2e régiment d’infanterie de marine.

 
GR
 

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