Gabon-France : En fin de séjour, Philippe Autié évoque la présidentielle 2016
S’il n’a pas fait un bilan exhaustif de ses années en tant que représentant de Paris à Libreville, l’ambassadeur de France au Gabon, Philippe Autié, qui quitte ses fonctions fin-août, il s’est adressé le 13 juillet à ses compatriotes résidant dans le pays d’Ali Bongo. Insistant sur la pandémie de Covid-19, il souligne qu’elle a ralenti «le rapprochement entre nos deux pays, après les incompréhensions consécutives à l’élection présidentielle de 2016».
Au terme de sa mission de diplomatie en terre gabonaise, l’ambassadeur de France, Philippe Autié, va céder dans les prochaines semaines son fauteuil à son successeur. S’il n’y a pas eu, à proprement parler, de commémorations relatives à la fête du 14 juillet dans la plupart des chancelleries françaises à travers le monde, au Gabon, à la veille de cette fête nationale française, le diplomate a cependant reçu, le 13 juillet, à la résidence de France, une parterre d’invités. Triés sur le volet, ils étaient composés de quelques personnalités gabonaises, des responsables d’organisations internationales et singulièrement de ses compatriotes.
Lors de ce qui ressemble fort bien aux adieux à ses compatriotes du Gabon, Philippe Autié a évoqué la présidentielle de 2016. S’il n’en dit pas grand-chose, il n’en reste pas moins que le représentant de Paris à Libreville fait savoir que «la visite du Secrétaire d’Etat Jean-Baptiste Lemoyne a constitué, en janvier 2020, un marqueur du rapprochement» entre les «deux pays, après les incompréhensions consécutives à l’élection présidentielle de 2016».
«Curieuses déclarations», font noter les observateurs de la politique gabonaise qui auraient souhaité voir «une prise de position directe de Paris à Libreville, comme ce fût le cas au Tchad». «Inévitablement, précise le diplomate français, l’élan ainsi engagé s’est trouvé affecté par la pandémie, qui a ralenti les contacts politiques». «L’heure est désormais à la relance, ainsi qu’en ont décidé en juin dernier nos deux ministres des Affaires étrangères, lors de leur rencontre à Paris», a-t-il dit.
Philippe Autié laisse entendre que la feuille de route de son successeur, qui prendra ses fonctions fin-août, est déjà tracée. Il devra poursuivre le renforcement de cette coopération bilatérale entre la France et le Gabon, notamment en ce moment où le pays d’Ali Bongo multiplie ses partenariats multilatéraux et vise davantage la diversification de son économie.
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« Philippe Autié laisse entendre que la feuille de route de son successeur, qui prendra ses fonctions fin-août, est déjà tracée. Il devra poursuivre le renforcement de cette coopération bilatérale entre la France et le Gabon, notamment en ce moment où le pays d’Ali Bongo multiplie ses partenariats multilatéraux… »
1- « Philippe Autié laisse entendre que la feuille de route de son successeur, qui prendra ses fonctions fin-août, est déjà tracée… » (CETTE FEUILLE DE ROUTE CONTIENT LA MASCARADE ÉLECTORALE PRÉSIDENTIELLE DE 2023, COMME CE FUT LE CAS POUR LES PRÉCÉDENTES)
2- « …Il devra poursuivre le renforcement de cette coopération bilatérale entre la France et le Gabon… » (AUTREMENT DIT : LE MAINTIEN DE LA FRANCAFRIQUE)
3- « …notamment en ce moment où le pays d’Ali Bongo… » (TOUT EST DIT ICI EN PEU DE MOT : LE MAINTIEN DU MÊME RÉGIME TOTALITAIRE, MAIS PLUTÔT FAVORABLE A PARIS OU QUAI D’ORSAY).
C’EST CELA LE CONTENU RÉEL DE CE RIDICULE DISCOURS. PAUVRES GABONAIS TOUJOURS AVEUGLES, OUVREZ LES YEUX ET LIBÉREZ ENFIN VOTRE PAYS SVP…
@Serge Makaya, je retiens surtout cette expression insultante : « …le pays d’Ali Bongo… » Quelle humiliation pour notre pays.
Bjr. « Les incompréhensions consécutives à l’élection présidentielle de 2016». Simple figure de style, ou caricature. Dans les 2 cas vraiment le cynisme est profond ici. Amen.
Pour moi c’est un non événement !