Depuis plusieurs années, et bien qu’un texte y relatif existe et qu’une ligne y soit toujours consacrée dans le budget chaque année, la subvention annuelle de fonctionnement des partis politiques n’a pas été payée depuis 2015. Le Parti social démocrate (PSD) de Pierre-Claver Maganga-Moussavou invite le gouvernement à y remédier.

Le financement des partis politiques n’est pas effectif au Gabon depuis plus de 2015. © Freepik

 

Au Gabon, depuis plus de six ans, les partis politiques ne reçoivent plus d’argent de la part de l’État. Et cette situation est loin de plaire surtout à l’opposition où les militants ne contribuent que très rarement au financement des activités de leurs formations politiques, en témoigne le dépérissement de la plupart de ceux-ci. Pourtant, des textes existent qui précisent que l’Etat est tenu de soutenir financièrement les partis, qu’ils appartiennent à la majorité ou l’opposition, à condition d’avoir un élu.

L’article 52 de la loi n°16/2011 du 14 février portant modification de la loi n°24/96 du 6 juillet 1996 relative aux partis politiques en République gabonaise dispose en effet que l’État a l’obligation d’accompagner les partis politiques légalement reconnus et représentés au Parlement par au moins un député ou un sénateur, ou disposant au moins d’un élu.

Profitant de ce qu’il était reçu en audience par la Première ministre, mardi 1er juin, l’opposant Pierre-Claver Maganga-Moussavou n’a pas manqué de rappeler cette obligation à Rose Christiane Ossouka Raponda. Le sujet a d’ailleurs été un des points inscrits à l’ordre du jour de la réunion du bureau exécutif du PSD le lendemain. «Concernant le financement des partis politiques, le président a déploré le non-respect par le gouvernement des dispositions légales pertinentes en la matière depuis 2015. Ce ne sera que justice si le gouvernement s’y conformait», lit-on le compte-rendu de la réunion.

Si Les Mamboudouistes avaient déjà évoqué la question en août 2018, soit quelques semaines avant la tenue des élections législatives et locales couplées, le groupe politique se réclamant de l’opposition avait proposé aux autorités de modifier les dispositions légales de la loi n°16/2011 en son article 55 qui interdisent le financement des partis politiques par des organismes extérieurs. Ils avaient notamment suggéré à l’État d’envisager un plafonnement du financement extérieur des partis. L’idée était, selon eux, d’assouplir les charges de l’État qui, prétextant la crise économique, se refusait déjà d’honorer ses engagements en la matière. Ils n’avaient pas été entendus. Pas sûr que le PSD le soit.

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire