Gabon : Éviter à l’École de la magistrature d’être en marge de la communauté juridique
Pour les visites régulières des administrations et entités placées sous sa tutelle, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux a visité, le 10 octobre, l’École nationale de la magistrature (ENM), à la suite de la cérémonie solennelle de rentrée des Cours et Tribunaux au palais de justice de Libreville. Erlyne Antonela Ndembet Damas a voulu s’imprégner des conditions dans lesquelles sont formés les élèves magistrats et greffiers au sein de cet établissement dont les responsables entendent éviter qu’il soit «en marge de la communauté juridique et judiciaire internationale».
Le ministre de la Justice, Garde des sceaux était récemment à l’École nationale de la magistrature. Erlyne Antonela Ndembet Damas a pu s’imprégner des conditions de travail, de formation des élèves magistrats et greffiers et entendait témoigner de l’intérêt que portent les plus hautes autorités du pays au développement de cette école. La Garde des Sceaux s’est rendue dans cet établissement après la rentrée des Cours et Tribunaux au tribunal de première instance de Libreville présidée par le président de la République, Ali Bongo Ondimba.
À l’ENM, accompagnée du directeur général Pierre Ndong Aboghé, Antonela Ndembet Damas a eu droit à une visite guidée dans les différentes composantes de l’École, partant des bureaux administratifs, des salles de cours où elle a eu à échanger avec les étudiants, à la bibliothèque, en passant par la salle informatique et l’espace prévu pour abriter la nouvelle annexe. Un constat se dégage toutefois : il y a nécessité de revoir les programmes de formation en intégrant dans le cursus les cours qui tiennent compte de l’éthique et de la déontologie des personnels judiciaires pour mettre fin à la crise de confiance entre le justiciable et les magistrats.
Pour ce faire, assure le directeur général, l’ENM ambitionne de renouer les partenariats avec l’École nationale de la magistrature de Bordeaux, l’École de greffiers de Dijon et l’École supérieure de magistrature (Ersu) de Porto-Novo au Bénin, dans le cadre de l’Ohada (Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires). «Le but étant d’éviter à l’ENM d’être en marge de la communauté juridique et judiciaire internationale», font savoir les responsables de l’École, qui soulignent que «cette ambition se greffe la volonté de s’ouvrir aux formations, dont celles d’huissiers de Justice et des agents de la Sécurité pénitentiaire».
Les magistrats et greffiers gabonais ayant vocation à travailler dans les juridictions internationales telles que la Cour pénale internationale (CPI), la Cour commune de justice et d’arbitrage (CCJA), la Cour de justice de la Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) et à l’École régionale supérieure de la magistrature (Ersuma).
Des avancées ont néanmoins été saluées par le top management en l’occurrence le budget annuel revu à la hausse, la valorisation des bourses des élèves magistrats et greffiers, du nombre des pensionnaires – soit 240 élèves magistrats et greffiers-, pour répondre au déficit des personnels judiciaires, notamment au sein des juridictions judiciaire et administrative.
1 Commentaire
Personne n’est censé ignorer la loi , ils doivent toujours faire du bon travail